Dernière mise à jour à 08h26 le 04/12
Le président chinois Xi Jinping a rencontré jeudi à Pretoria la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) Nkosazana Dlamini-Zuma avant une série de réunions destinées à consolider les relations économiques entre la Chine et l'Afrique.
Dans une interview exclusive accordée à Xinhua à l'issue de leur rencontre, Mme Dlamini-Zuma a indiqué que l'Afrique était prête à s'industrialiser en utilisant les matières premières locales, mais avait besoin de l'aide de la Chine dans ce processus.
"Il y a l'agriculture, la terre et le peuple. Nous devons moderniser l'agriculture africaine. Nous admirons l'exemple de la Chine, qui a sorti de la pauvreté des millions de personnes", a-t-elle indiqué à Xinhua.
M. Xi devra se rendre ensuite à Johannesburg pour participer à un sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui réunit 45 chefs d'Etat africains afin de discuter d'un grand éventail de dossiers sur la coopération économique, sociale et politique.
"Les résultats de ce sommet seront bénéfiques pour l'Afrique. L'Afrique a développé son propre programme, l'Agenda 2063, et nous voulons intégrer cette coopération dans le programme de développement économique de l'Afrique", a indiqué la présidente de la Commission de l'UA.
Le FOCAC a pour objectif de promouvoir la coopération économique et le dialogue politique entre la Chine et l'Afrique.
Mme Dlamini-Zuma a indiqué que de nombreux accords avaient été signés entre la Chine et l'UA en vue de promouvoir les relations économiques. L'un d'entre eux porte notamment sur le développement d'un réseau ferroviaire continental qui reliera toutes les capitales économiques et politiques africaines.
"Nous souhaitons renforcer cette coopération au cours du sommet du FOCAC", a déclaré la présidente de la Commission de l'UA.
La Commission de l'UA espère que les discussions au sommet de Johannesburg se concentreront sur le partenariat multilatéral entre l'UA, les pays africains et la Chine.
"La formation est importante pour nous. Les jeunes Africains ont besoin de compétences. Nous voulons que la Chine participe à la formation d'une main-d'oeuvre qualifiée en Afrique. Nous voulons faire en sorte que les Africaines participent également à ce développement. Nous voulons mettre l'accent sur la paix et le développement des énergies", a précisé Mme Dlamini-Zuma.
La coopération sino-africaine a été saluée par beaucoup pour avoir contribué à accélérer la croissance économique des pays africains.
La volonté de la Chine d'investir dans de nouvelles institutions financières pourrait bénéficier aux pays africains, qui pourraient également tirer parti du développement rapide des infrastructures en saisissant les opportunités créées par les nouveaux investissements chinois dans un nouveau système financier global, a indiqué Mme Dlamini-Zuma.
"C'est aux pays africains de tirer le meilleur parti de cette relation", a-t-elle souligné.
Au-delà des principaux domaines de coopération actuels, une occasion s'offre également aux banques chinoises, qui pourraient s'implanter en Afrique afin de bénéficier de hauts retours sur investissements dans les infrastructures, a ajouté Mme Dlamini-Zuma.
"Les relations sino-africaines restent fortes. L'engagement de la Chine envers l'Afrique a été intensifié par le président Xi. De toute évidence, l'Afrique fait partie des régions prioritaires de la Chine dans la coopération internationale", a-t-elle déclaré.