Dernière mise à jour à 09h51 le 31/03
L'évacuation d'urgence du personnel d'une centrale nucléaire belge, un membre du personnel de sécurité tué... les sombres nuages de la série d'attentats terroristes de Bruxelles ne se sont pas encore dispersés, les centrales nucléaires peuvent faire face à des menaces terroristes, suscitant une fois de plus l'inquiétude du public.
Le terrorisme nucléaire est l'une des menaces les plus redoutables pour la sécurité internationale. Du premier sommet sur le nucléaire qui s'est tenu il y a six ans à la dernière session du sommet de cette année, le président chinois a participé à l'ensemble du processus du sommet sur le nucléaire, reflétant l'importance que la Chine attache à son rôle dans la sécurité nucléaire et la sécurité internationale.
Ces dernières années, même si aucun incident majeur de terrorisme nucléaire n'a eu lieu, la situation de la lutte contre le terrorisme est compliquée, les forces terroristes comme l’État islamique sont plus puissantes que jamais. Le nombre d'États dotés d'armes nucléaires et utilisant des centrales à énergie nucléaire a augmenté, et la vaste utilisation des technologies nucléaires dans des domaines comme l'agriculture, la médecine et d'autres domaines, ce qui augmente la probabilité de propagation et de pertes de matières nucléaires. La participation active des différents pays au Sommet sur la sécurité nucléaire en tant que représentant du mécanisme de gouvernance mondiale de la sécurité nucléaire a non seulement pour objectif de protéger les besoins de la sécurité nationale, mais c'est aussi un choix inévitable pour créer un environnement international favorable au développement de la paix.
Les puissances nucléaires voisines de la Chine sont plutôt nombreuses, et la Chine elle-même est le plus grand pays en termes de construction d'installations d'énergie nucléaire, et elle encourage activement les exportations nucléaires. La participation de la Chine au sommet sur le nucléaire lui permettra d'apprendre des expériences étrangères, et de promouvoir ses propres travaux en matière de sécurité nucléaire, afin de fournir une protection à la mondialisation du secteur chinois de l'énergie nucléaire.
La participation de la Chine au sommet sur le nucléaire va lui permettre de renforcer sa voix dans le domaine de la sûreté nucléaire international, et de montrer une image de grande puissance ouverte, confiante, et responsable. Dans le processus du Sommet sur la sécurité nucléaire, certains principes importants proposés par la Chine ont été largement soutenus et pris en compte dans les documents finaux du sommet, comme l'accent mis sur les questions de sécurité dans le nucléaire civil, les problèmes liés aux controverses sur le désarmement et la non-prolifération nucléaires, le prochain processus de sûreté nucléaire placé sous la houlette de l'AIEA et ainsi de suite. Le projet de communiqué du sommet de La Haye a également inclus dans son contenu les propositions de la Chine sur le rôle du centre expérimental de sûreté nucléaire et le renforcement des capacités de réponse dans les situations d'urgence nucléaire.
Le Sommet sur le nucléaire a également ouvert un nouveau processus de coopération sino-américaine en matière de sécurité nucléaire. La Chine et les États-Unis ont, tout comme les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et les puissances nucléaires, des intérêts et des responsabilités communes en matière de gouvernance mondiale dans le secteur du nucléaire. A la suite du consensus atteint par les chefs d’État américain et chinois lors du 1er Sommet sur le nucléaire, la Chine et les États-Unis ont construit un centre de sécurité nucléaire d'excellence à Beijing, qui a été achevé en mars de cette année ; c'est la plus grande installation d'échanges et de formation en matière de sûreté nucléaire de la région Asie-Pacifique et même du monde. Une coopération fructueuse en matière de sécurité nucléaire entre la Chine et les États-Unis pourra aider les deux parties à continuer de construire de nouvelles relations entre grandes puissances.
Lors du Sommet de 2014 sur la sécurité nucléaire de La Haye, Xi Jinping a souligné, en tant que président, que la sûreté nucléaire est un problème mondial, et qu'il s'agit d'une « responsabilité envers soi-même, mais aussi envers le monde ». Dans cette perspective, la participation de la Chine à quatre Sommets sur la sécurité nucléaire consécutifs n'a pas été, comme certains l'ont laissé entendre, une façon de « rouler pour les États-Unis » ou de « faire le show sur la scène internationale ». La Chine participe activement au processus de la sûreté nucléaire, et cela non seulement profite à sa propre sécurité et à son propre développement, mais aussi améliore le discours et l'influence de la Chine dans le domaine de la gouvernance et de la sécurité nucléaires au niveau mondial.
(Lü Xiaoxun, journaliste au Quotidien du Peuple)