Dernière mise à jour à 08h18 le 30/05
Vue aérienne de la pagode Leifeng du lac de l'Ouest à Hangzhou, capitale de la province chinoise du Zhejiang (est), le 9 juillet 2014. La Chine organisera les 4 et 5 septembre le sommet du G20 dans la ville de Hangzhou, une ville touristique très connue pour son lac de l'Ouest. |
De nombreux pays en développement espèrent que la Chine joue un rôle plus important dans la gouvernance mondiale, a confié à Xinhua un économiste argentin.
Gustavo Girado, fondateur et directeur du cabinet de conseil Asie-Argentine à Buenos Aires, a tenu ces propos alors que la Chine débute le compte à rebours pour le sommet du G20 prévu en septembre à Hangzhou (est de la Chine).
"Cela sera un sommet spécial pour plusieurs raisons. Le G20 représente près de 85% du PIB mondial. Ces pays doivent faire face aux effets durables des crises globales, de la baisse du commerce international et de la détérioration des relations étrangères", a-t-il estimé.
Il prédit que les dirigeants débattront lors du prochain sommet des moyens de relancer l'économie affaiblie à travers des politiques favorables, des réformes structurelles et d'austérité.
La création d'institutions dirigées par la Chine, telles que la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), permet à la Chine de jouer un rôle plus important que jamais sur la scène économique internationale, a indiqué l'économiste argentin.
Cependant, les réponses à cette tendance ne sont pas toutes positives et certains pays occidentaux ont récemment mis en place des mesures protectionnistes contre la Chine, a noté M. Girado.
Pour lui, de telles mesures reflètent les doubles standards appliqués par des pays protectionnistes puisqu'ils demandent un niveau plus élevé d'ouverture des marchés des pays en développement tout en fermant les leurs.
C'est pourquoi M. Girado pense que la Chine devrait "assumer un rôle plus important que jamais dans la gouvernance mondiale, alors que les règles pour un ordre financier amélioré sont toujours en train d'être rédigées".
Concernant les économies d'Amérique latine, M. Girado a fait savoir qu'un remaniement des forces conservatrices et un retour à l'orthodoxie économique étaient en cours.
"Les politiques dans la région sont peut-être différentes mais les problèmes sont les mêmes : les difficultés financières, les troubles sociaux et les nouveaux gouvernements qui font face aux mêmes défis que les anciens. A cet égard, le G20 sera crucial pour toute l'Amérique latine, notamment pour l'Argentine", a-t-il indiqué.