Dernière mise à jour à 08h18 le 30/05
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| Des dizaines de Japonais se rassemblent près du Parc mémorial pour la paix d'Hiroshima pour protester contre la visite de M. Obama à Hiroshima, le 27 mai 2016. (Xinhua/Ma Ping) |
Barack Obama est devenu vendredi le premier président des États-Unis à se rendre en visite à Hiroshima depuis le bombardement atomique américain sur cette ville japonaise il y a 71 ans, suscitant des sentiments mitigés entre les États-Unis, le Japon, et les pays victimes de la Seconde Guerre mondiale.
Après avoir déposé une couronne de fleurs au mémorial pour la paix d'Hiroshima, M. Obama a appelé de ses vœux "un monde sans armes nucléaires" lors d'un discours au mémorial de la paix de cette ville.
"Nous venons pour réfléchir aux terribles forces qui ont été déchaînées dans ce passé pas si lointain. Nous venons porter le deuil des morts (...) leur âme nous parle et nous demande de regarder en nous-mêmes", a déclaré M. Obama, évitant toute expression directe de regrets ou excuse pour ces bombardements.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, pour sa part, a déclaré que la visite de M. Obama à Hiroshima apportait l'espoir à ceux qui souhaitent un monde dénucléarisé dans lequel une tragédie comme celle de la bombe A ne pourrait plus jamais se reproduire.
M. Obama, accompagné par M. Abe, s'est également rendu en visite au Musée mémorial pour la paix, qui présente un certain nombre de souvenirs des victimes et d'autres pièces d'exposition relatives à ce bombardement, et il a discuté brièvement avec deux survivants de la bombe atomique.
La Maison Blanche a souligné avant cette visite que M. Obama ne présenterait pas d'excuses pour la bombe atomique, cependant beaucoup de Japonais considèrent cette visite comme une "excuse".
"Qu'il s'excuse ou non, ce voyage parle de lui-même", a déclaré à Xinhua un habitant de Tokyo.
Quelques heures seulement avant la visite de M. Obama, des dizaines de Japonais se sont rassemblés près du Parc mémorial pour la paix d'Hiroshima, pour protester contre la visite de M. Obama. Brandissant des bannières indiquant "Éliminez toutes les bombes nucléaires immédiatement", "Éliminez toutes les bases américaines d'Okinawa", et "Nous ne vous laisserons pas utiliser les alliances militaires pour lancer votre prochaine guerre", les manifestants ont également crié "Vous n'êtes pas les bienvenus ici, Obama et Abe", et "Quittez Hiroshima".
La visite de M. Obama à Hiroshima a également suscité des critiques aux États-Unis. Le New York Post y a vu une "honteuse tournée d'excuses". Le journal a estimé que "sa tendance aux excuses tient un rôle central dans son héritage".
Morita Hirotaka, étudiant à l'université d'Hiroshima, a déclaré dans une interview auprès de Xinhua qu'avec la fin prochaine de son mandat présidentiel, M. Obama espérait laisser un héritage politique. "Il est insupportable que MM. Abe et Obama exploitent politiquement Hiroshima", a déclaré M. Hirotaka.
Les États-Unis ont largué en 1945 une bombe atomique sur Hiroshima, alors un bastion de l'armée impériale japonaise et un arsenal militaire important, accélérant ainsi la fin de la Seconde Guerre mondiale dont le Japon était l'un des acteurs.
Le gouvernement japonais utilise fréquemment le cas d'Hiroshima pour se poser en victime de la guerre, mais mentionne rarement ses propres atrocités commises dans sa guerre d'agression contre ses voisins asiatiques.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré aux journalistes vendredi à Beijing que "Hiroshima mérite l'attention, mais Nanjing ne doit pas être oubliée non plus".
"Les victimes méritent la compassion, mais les auteurs ne peuvent pas échapper à leur responsabilité", a déclaré M. Wang.
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