Dernière mise à jour à 08h18 le 30/05
La présidence chinoise du G20 apporte trois messages qui sont "très bien accueillis" par la communauté internationale, alors que la seconde plus grande économie du monde est en train de chercher à intégrer les efforts des pays membres du groupe afin de trouver des solutions pour sortir l'économie mondiale de la croissance faible d'aujourd'hui, a affirmé Mme Gabiela Ramos, directrice du cabinet du sécrétaire général de l'OCDE et sherpa pour le G20, lors d'une récente interview exclusive accordée à Xinhua à Paris.
Le premier message est sur l'innovation, a indiqué Mme Ramos, à environ trois mois du sommet de Hangzhou du G20 prévu en septembre prochain.
Selon elle, l'économie mondiale reste sur une période "difficile". "Nous avons tout essayé depuis huit ans pour redynamiser la croissance" depuis la crise financière internationale en 2008. "Et c'est où je pense que le récit de la présidence chinoise du G20, qui appelle à stimuler une croissance fondée sur l'innovation, a un bon sens. Parce que c'est où les pays vont passer pour renforcer leur potentiel de croissance dans l'avenir", a indiqué Mme Ramos.
Le deuxième message est sur le développement vert. Mme Ramos a qualifié de "rafraichissant" le soutien ferme de la Chine pour l'Accord de Paris adpoté en décembre dernier, et a indiqué que le soutien de la Chine est un des éléments favorables pour la signature ainsi que la mise en oeuvre de l'accord.
Il est à noter qu'en avril dernier, sous la direction de la Chine, le G20 a publié sa première déclaration de présidence sur les changements climatiques, agec des engagements pour la signature de l'Accord de Paris et la mise en vigueur de l'accord le plus tôt possible.
Le troisième message exposé par la Chine est de promouvoir des échanges pratiques. Par exemple, la Chine prévoit d'intégrer les sujets de l'investissement et du commerce lors du sommet de Hangzhou, a indiqué Mme Ramos, ajoutant que ce plan est favorable à trouver des solutions à des problèmes réels.
"Nous avons tenté toujours de séparer ces deux affaires, mais en effet elles sont très étroitement liées l'une à l'autre. Les entreprises regardent et réfléchissent pour toujours les deux choses ensemble. La Chine est vraiment en train d'essayer de faire avancer ce programme", a expliqué Mme Ramos.
Elle a indiqué que lors de sa participation aux préparatifs du sommet de Hangzhou, elle avait trouvé que les fonctionnaires chinois étaient "très ouverts".
"Ils n'ont pas limité les conversations à des sujets qu'ils veulent entendre. Parfois, nous allons parler de problèmes qui sont sensibles. Mais ils écoutent toujours avant d'avancer et de décider. Ce sont des diplomates très professionnels qui traitent les affaires de coordination d'une manière très inclusive", a qualifié Mme Ramos.
La Sherpa pour le G20 a fait remarquer qu'il n'est pas facile de parvenir à un consensus au G20 parce que chaque pays a ses propres intérêts, ses propres agendas, ainsi que ses propres façons de faire des choses. Certes, "la coopération avec la Chine est très encourageante et la Chine est ambitieuse en essayant de trouver des solutions", a-t-elle indiqué, exprimant aussi ses attentes pour le G20 à parvenir à un engagement fort sur l'innovation du modèle de croissance lors du sommet de Hangzhou.