Dernière mise à jour à 13h35 le 19/07
Le 18 juillet, un Symposium des groupes de réflexion de haut niveau sur le problème de la mer de méridionale et la coopération régionale et le développement a eu lieu à Singapour. Près de 30 experts et chercheurs de Chine, d'Indonésie, de Singapour, de Malaisie, de Thaïlande, d'Inde et d'autres pays et régions, y ont discuté de mécanismes de règlement des différends en mer de Chine méridionale, ainsi que les moyens de développer la coopération dans cette zone. Les experts et les chercheurs ont dit que, s'agissant du problème de la mer de Chine méridionale, les Philippines ont unilatéralement institué un tribunal arbitral provisoire, ce qui est contraire aux textes des principes de base du droit international, qui a pris position dès le départ, crée ses propres règles, ignoré les faits de base, et pris une décision absurde sans effets juridiques. Ils ont souligné que les parties concernées devraient se concentrer sur un retour au dialogue pour résoudre les différends sur la mer de Chine méridionale d'une manière saine, et travailler ensemble pour promouvoir la coopération et le développement régional.
Zhao Qizheng, doyen de l'École de journalisme de l'Université Renmin, et ancien directeur du Bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat, a été l'orateur principal du séminaire. Selon lui, l'arbitrage sur la mer de Chine méridionale n'est pas autre chose qu'une farce qui s'est drapée dans le manteau du droit, et tant en matière de procédure, que de textes applicables, de preuves et d'autres questions, il y a eu des erreurs importantes.
Zheng Yongnian, professeur à l'Université nationale de Singapour a de son côté souligné que la question de la mer de Chine méridionale a toujours été une question politique, et non un simple problème juridique. De même, la loi n'a jamais résolu de manière efficacement les différends internationaux. Il estime également que du fait qu'il y a de nombreux accords politiques entre la Chine et les Philippines, les deux parties peuvent résoudre le problème par la négociation.
Li Guoqiang, directeur adjoint de l'Institut d'études sur les zones frontières de la Chine de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré aux journalistes que ce tribunal arbitral provisoire est en marge de l'équité judiciaire et à la justice, transformant cette affaire en une « justice de l'argent ». Au cours des 2000 dernières années de l'histoire, il existe des preuves que ce sont les Chinois qui ont les premiers découvert un grand nombre d'îles de la mer de Chine méridionale et la mer de Chine méridionale, qu'ils furent les premiers à les nommer, et furent des pionniers dans leur développement et leur exploitation à des fins pacifiques. Perdant toute éthique professionnelle de base, les soi-disant arbitres ont délivré des résultats particulièrement ridicules, et absurdes.
La soi-disant décision d'arbitrage unilatéral sur la mer de Chine méridionale a surpris beaucoup de personnes. Fu Kun, directeur de l'Institut de recherche sur la mer de Chine méridionale de l'Université de Xiamen, le fait que la Chine n'ait à aucun moment participé au processus a établi un très mauvais précédent au sein de la communauté internationale. Swaran Singh, professeur à l'École d'études internationales de l'Université Jawaharlal Nehru à New Delhi, partage également cette opinion et a souligné que cette soi-disant décision, qui manque de toute sagesse politique et de caractère pratique, ne fait pas autorité. En fait, cette décision limitée sur le plan juridique ne fera qu'exacerber les parties concernées par le différend sur la mer de Chine méridionale.
S'agissant de l'intervention et de la manipulation de l'arbitrage par les Etats-Unis, le Japon et d'autres pays extérieurs, de manipuler l'arbitrage, Hou Yi, chercheur à l'Institut de recherche sur les zones frontières de la Chine de l'Académie chinoise des sciences sociales a dit que ce à quoi va finalement le plus nuire cette approche, ce sont les intérêts des pays bordant la mer de Chine méridionale, cette décision va porter atteinte aux intérêts communs de la Chine et de l'ASEAN, et l'intervention des États-Unis ne sera certainement pas propice au maintien d'un développement pacifique et stable de la région.
Wannarith Chheang, Président et co-fondateur de l'Institut cambodgien pour les études stratégiques, a pour sa part souligné qu'il faut faire preuve de prudence et de sobriété, pour ne pas tomber dans ce piège du jeu géopolitique. La position du Cambodge sur cette question est très claire, le résultat de l'arbitrage ne doit en aucun cas endommager les relations entre la Chine et l'ASEAN.
Cette année marque le 25e anniversaire de l'établissement des relations de dialogue entre la Chine et l'ASEAN, et à ce sujet, Zhao Qizheng a souligné que la question de la mer de Chine méridionale est un différend entre la Chine et certains pays de l'ASEAN, et que le problème ne se situe pas entre la Chine et l'ASEAN dans son ensemble. Un développement et une coopération pacifique et stable dans la région de la mer de Chine méridionale est dans l'intérêt de toutes les parties, et cela est un fait incontestable.
Wang Yuzhu, directeur du Bureau de recherche sur la coopération régionale en Asie-Pacifique à l'Académie chinoise des Sciences, a également souligné que certains pays se rendront compte tôt ou tard qu'après tout le remue-ménage créé après la soi-disant décision d'arbitrage sur la mer de Chine méridionale, il faudra bien revenir à une vie normale, d'essayer d'améliorer sans cesse la vie des gens, et que cela nécessite de coopérer.
« La Chine est un chef de file du développement régional et, dans une certaine mesure, si les économies d'Asie du Sud ont connu croissance et développement au cours des 10 dernières années, c'est grâce à l'effet d'entraînement de la Chine ». Oh Ei Sun, chercheur adjoint senior au Programme Malaisie de l'Ecole d'études internationales S. Rajaratnam de Singapour, a pour sa part déclaré aux journalistes que la promotion par la Chine de la création de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures de l'Asie et sa proposition d'initiative « Une ceinture et une route », ont été largement saluées par les pays de l'ASEAN. De son côté, Wannarith Chheang a déclaré aux journalistes que le renfort de la coopération avec la Chine est également la volonté des pays de l'ASEAN, et que la construction d'une communauté de destin entre la Chine et la l'ASEAN est très important pour le développement régional.
(Ding Zi, Yu Yichun, Yang Ou et Zhang Zhiwen, journalistes au Quotidien du Peuple)