Dernière mise à jour à 08h19 le 22/09
Des observateurs internationaux ont loué "le style et la stratégie diplomatique uniques" empreints de chaleur et de sagesse que le président chinois Xi Jinping a définis.
Ces réactions ont été enregistrées après la diffusion de "La diplomatie de grande puissance de la Chine", cette série documentaire en six épisodes consacrée aux principes, méthodes et réalisations de la diplomatie chinoise ces cinq dernières années.
Khairy Tourk, professeur d'économie à l'Ecole supérieure de commerce Stuart de l'Institut de technologie de l'Illinois (IIT), estime que les pays en développement sont emprisonnés dans l'ordre mondial de l'après-guerre où ils sont constamment défavorisés.
Or, "la politique de M. Xi est en train de changer ça", relève-t-il.
L'expert d'origine égyptienne souligne, entre autres choses, que de nombreux pays faibles sont coincés dans cet ordre mondial existant car ils ne produisent que des matières premières et n'ont pas les moyens de s'industrialiser pleinement.
Pour sa part, la Chine est prête à partager ses technologies de pointe tels que les trains à grande vitesse avec ces pays.
La diplomatie de grande puissance menée par Beijing "traite tous les pays, grands ou petits, comme des égaux" et "fait de l'amitié entre les peuples le socle et le garant de l'amitié et de la coopération entre Etats", juge Keith Bennett, vice-président du Groupe des 48, un cercle d'affaires sino-britannique.
M. Xi a conçu une style et une stratégie diplomatique uniques, qui sert non seulement à favoriser la grande renaissance de la nation chinoise, mais aussi à aller vers la création d'une communauté de destin pour toute l'humanité, dit-il.
"En ce sens, son activité diplomatique visionnaire et inlassable est admirée, saluée et étroitement suivie non seulement par les Chinois, mais de plus en plus par d'autres gens dans le monde", assure M. Bennett.
Soulignant la sagesse de la diplomatie chinoise, des observateurs mettent l'accent sur l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par le président Xi dans un discours prononcé le 7 septembre 2013 à l'Université Nazarbaïev à Astana au Kazakhstan.
Cette initiative comprend la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route maritime de la soie du XXIe siècle. Elle vise à construire des réseaux commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique le long des anciennes routes de la soie et au-delà.
La Chine a lancé avec sérieux cette initiative, avec des projets massifs qui pourraient toucher une partie encore plus importante du monde, estime Nourhan el-Cheikh, professeur de science politique à l'Université du Caire.
L'initiative "la Ceinture et la Route" est l'expression d'une ouverture 2.0 de la Chine, analyse David Gosset, fondateur du Forum Europe-Chine, en ajoutant qu'elle constituait une projection globale structurée visant à trouver des synergies politiques et économiques mutuellement bénéfiques.
"L'initiative 'la Ceinture et la Route', à n'en pas douter, fournit au monde un nouveau moteur économique", pense M. Tourk.
C'est le principal moteur de croissance au XXIe siècle, dit-il, en ajoutant qu'avec une telle politique, les perspectives économiques seraient bien plus positives.
La sagesse de la diplomatie chinoise se reflète également dans le fait que la Chine cherche à construire des ponts avec l'Occident et que son développement ne constitue pas une menace pour les autres pays, observe Khairy Tourk.
La Chine a besoin des technologies de l'Occident, tandis que l'Occident a besoin du marché chinois, poursuit-il en estimant que la Chine est en train de créer un monde interconnecté. En procédant ainsi, elle gagnera le respect des autres pays et obtiendra avec eux des résultats mutuellement bénéfiques, selon lui.
Pour ce professeur d'économie, une autre raison expliquant le succès de la diplomatie chinoise est la patience.
"Qui sème en pleurs recueille en heur", "réfléchir à deux fois avant d'agir" et toujours "penser sur le long terme" sont des valeurs chinoises majeures qui se reflètent aussi dans la diplomatie de ce pays, relève M. Tourk.
Par exemple, il explique que l'une des raisons pour lesquelles l'Occident a bridé le développement des infrastructures dans les pays en développement est que les Occidentaux veulent toujours un retour rapide sur investissement.
La Chine, pour sa part, accorde aux pays en développement des prêts à long terme dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", note M. Tourk selon qui "la patience est quelque chose qui garantira le succès de cette grande vision qu'est l'initiative 'la Ceinture et la Route'".