Le Forum des droits de l'homme Sud-Sud appelle à sauvegarder le droit du peuple au développement

Le premier Forum des droits de l'homme Sud-Sud s'est clôturé vendredi à Beijing, appelant à des efforts pour sauvegarder le droit du peuple au développement.

Le forum de deux jours, ayant pour thème "Construire une communauté de destin pour l'humanité : nouvelles opportunités pour le développement des droits de l'homme Sud-Sud", s'est tenu en présence de plus de 300 responsables, érudits et représentants de plus de 70 pays et organisations internationales.

Selon la Déclaration de Beijing dévoilée lors du forum, les participants ont convenu que le droit à la subsistance et le droit au développement étaient des droits de l'homme fondamentaux.

"Les pays en développement doivent accorder une attention particulière à la sauvegarde du droit de l'homme à la subsistance et au développement, et surtout du droit de bénéficier d'un niveau de vie décent, de nourriture et de vêtements adéquats et d'eau portable propre, et du droit au logement, à la sécurité, au travail, à l'éducation, à la santé et à la sécurité sociale", indique la déclaration.

Les participants ont convenu dans la déclaration que la proposition du président chinois Xi Jinping de construire une communauté de destin pour l'humanité était "un concept majeur conforme avec la tendance de l'époque, et que celui-ci répondait aux exigences de développement et reflétait la poursuite d'une nouvelle valeur sociale humaine".

M. Xi a envoyé jeudi une lettre de félicitations au forum, exhortant la communauté internationale à respecter et refléter la volonté des pays en développement dans la cause des droits de l'homme.

Notant que le développement des droits de l'homme dans le monde ne peut être réalisé sans les efforts conjoints des pays en développement, qui représentent plus de 80% de la population mondiale, M. Xi a souligné que les droits de l'homme devaient et ne pouvaient être promus qu'à la lumière des conditions nationales spécifiques et des besoins des peuples.

Il a appelé les pays en développement à défendre l'universalité et la particularité des droits de l'homme et à renforcer progressivement le niveau de protection des droits de l'homme.

"Le peuple chinois est prêt à travailler de concert avec les peuples des autres pays en développement pour promouvoir les droits de l'homme à travers le développement, en plus de faire progresser le développement par le bais de la coopération, et construire une communauté de destin pour l'humanité", selon le message.

Le message a été lu par Huang Kunming, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), lors de la cérémonie d'ouverture du forum.

"La pensée importante de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité proposée par M. Xi offre la sagesse et les solutions chinoises en vue d'une gouvernance mondiale plus égale et plus raisonnable en termes de droits de l'homme", a indiqué M. Huang, qui est également chef du Département de l'information du Comité central du PCC.

Selon Willy Nyamitwe, conseiller en communication de la présidence burundaise, les autres pays en développement peuvent apprendre auprès de la Chine concernant la lutte contre la pauvreté et l'amélioration du bien-être du peuple.

"Certaines personnes ont mal compris les droits de l'homme, tout en parlant toujours des droits civils et politiques. Ils oublient que les citoyens doivent mener leur vie d'une meilleure façon avant d'avoir des droits civils et politiques", a-t-il expliqué. Il est convaincu que pour les pays en développement, il est important de lutter contre la pauvreté et que cela constitue l'une des meilleures voies pour promouvoir les droits de l'homme.

Farukh Amil, ambassadeur et représentant permanent du Pakistan à l'Office des Nations unies à Genève et auprès d'autres organisations internationales en Suisse, a indiqué que la construction d'une communauté de destin pour l'humanité "n'était pas un slogan, qu'il était important d'inspirer le peuple et de faire se lever le peuple et de faire des choses".

"Nous devons travailler ensemble. Nous devons nous respecter et vivre ensemble", a indiqué M. Amil. Selon lui, les peuples qui font face à des défis communs ont besoin de coopération, au lieu d'affrontement.