L'heure est venue pour qu'une coopération mutuellement bénéfique définisse les échanges économiques sino-américains

Beijing et Washington sont arrivés samedi au termes de discussions difficiles et tendues à un consensus en vertu duquel ils se sont engagés à ne pas se livrer de guerre commerciale.

Dans une déclaration conjointe, les deux pays se sont ainsi engagés à renforcer leur coopération économique et commerciale dans toute une série de domaines.

La visite aux Etats-Unis que vient de conclure la délégation chinoise a donc été positive, pragmatique, constructive et productive. Elle a mis en oeuvre le consensus auquel étaient auparavant parvenus les chefs d'Etat respectifs et aidé à rassurer les peuples et la communauté internationale.

La visite fin février à Washington de l'émissaire chinois Liu He, celle ce mois-ci à Beijing de ministres américains des Finances et du Commerce, le récent entretien téléphonique entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump et le récent déplacement de M. Liu dans la capitale américaine ont permis de déboucher sur un message clair : les deux plus grandes économies du monde oeuvrent à résoudre leurs différends sous le patronage du consensus conclu par leurs deux présidents.

La Chine et les Etats-Unis sont cette fois parvenus à des accords dans plusieurs domaines, dont l'énergie, l'agroalimentaire, la santé, les produits hi-tech et la finance. Ils se sont également engagés à doper leur coopération en matière d'investissements bilatéraux et de protection des droits de propriété intellectuelle.

Ces résultats durement acquis n'auraient pas été possibles sans ce consensus Xi-Trump et un engagement bilatéral actif à résoudre ces différends économiques et commerciaux.

L'art de la négociation réside dans la compréhension mutuelle et le compromis afin que les intérêts communs soient préservés. Toute transaction qui favoriserait une partie au détriment de l'autre est vouée à échouer, tandis qu'une coopération mutuellement bénéfique sera couronnée de succès.

Ce sur quoi les deux pays viennent de se mettre d'accord, c'est l'assurance de davantage d'exportations vers la Chine de produits américains issus des secteurs de l'énergie et de l'agroalimentaire. Cela aidera les Etats-Unis à réduire leur déficit commercial et faire croître leur économie. De l'autre côté, cela aidera à diversifier et optimiser l'approvisionnement de biens au profit des consommateurs chinois, tout en répondant au besoin de croissance qualitative de l'économie chinoise.

Conclure un accord n'est jamais facile. Face aux préalables déraisonnables un temps avancés par Washington, Beijing a toujours répondu fermement et n'a jamais cédé. La Chine est entrée dans ces négociations avec à l'esprit les intérêts et les besoins du pays et de son peuple.

Du fait des différences de mentalité et de structures économiques existant entre les deux pays, la résolution des différends commerciaux promettait d'être dure et complexe, nécessitant un engagement à long terme. Il fallait pour cela que chacun fasse preuve de sincérité, de sagesse et de patience pour gérer et résoudre ces différends.

Au vu des récentes négociations, c'est un bon début, surtout quand l'on sait que les deux pays étaient alors en profond désaccord. Avec comme principes directeurs le respect mutuel et la coopération mutuellement bénéfique, la Chine et les Etats-Unis surmonteront toujours les obstacles ensemble.