Dernière mise à jour à 08h23 le 17/10
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré lundi à Toronto que son pays poursuivrait les pourparlers commerciaux avec la Chine.
M. Trudeau a tenu ces propos lors du Forum global 2018 du magazine Fortune, qui a ouvert ses portes lundi.
Ce forum de trois jours a réuni les PDG des plus grandes entreprises du monde, présentes sur la liste Fortune Global 500, ainsi que des innovateurs, constructeurs et d'autres experts sélectionnés pour explorer les questions clés qui définissent le monde des affaires.
"Parlons des domaines où nous pouvons travailler ensemble, dans des secteurs ayant du sens pour les deux parties et bénéficiant aux Canadiens. Bien entendu, les discussions avec la Chine se poursuivent pour faire progresser les différentes opportunités commerciales", a déclaré M. Trudeau lors d'une interview accordée au Globe and Mail, avant de prendre part au Forum lundi après-midi.
Il a fait savoir que les Etats-Unis avaient formulé une proposition au cours des négociations qui aurait pu restreindre les capacités canadiennes à négocier des accords commerciaux avec la Chine, mais cette disposition n'a pas été retenue dans la version finale.
"Ils ont avancé une proposition au cours de l'AEUMC initialement très, très sévère envers le commerce avec la Chine", a-t-il rappelé. "Nous sommes arrivés à un consensus, selon lequel nous acceptons d'engager des négociations commerciales mutuelles au cas où nous le ferons avec la Chine, ce qui est positif pour nous."
Le Canada a obtenu un accès continu à tous les importants marchés américains dans l'AEUMC.
Dans un appel téléphonique la semaine dernière, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a confié à son homologue canadienne, Chrystia Freeland, que Beijing souhaitait qu'Ottawa puisse "faire avancer la mise en place d'une zone de libre-échange sino-canadienne" et "adopter des mesures pratiques pour protéger le système global de libre-échange avec la Chine".
M. Trudeau a avoué que l'une des leçons des négociations longues et contentieuses pour sauver l'accord de libre-échange nord-américain était que le Canada était trop dépendant des Etats-Unis, destination de quasiment trois quarts des exportations canadiennes.
"Je pense que nous admettons tous que diversifier notre commerce est extrêmement important et que nous sommes ravis de continuer d'engager le dialogue avec les Chinois, cela ne fait absolument aucun doute", a dit M. Trudeau.