Dernière mise à jour à 08h27 le 18/01
La Chine a réagi mercredi aux accusations d'un haut fonctionnaire canadien concernant la condamnation à la mort, par la Chine, d'un trafiquant de drogue canadien, affirmant que l'affaire devait être traitée conformément à la loi chinoise puisque les faits se sont déroulés en Chine.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a fait ces remarques lorsqu'on lui a demandé de commenter les propos de la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland. Cette dernière a qualifié "d'inhumaine et d'inappropriée" la peine capitale prononcée contre Robert Lloyd Schellenberg, ressortissant canadien qui a été condamné pour trafic de plus de 222 kg de méthamphétamine.
"Si la peine de mort est inhumaine et inappropriée, est-il humain et approprié de laisser plus de personnes mourir de la drogue?" a déclaré Mme Hua. "Même les Canadiens considèrent que la contrebande de plus de 222 kg de méthamphétamine est un crime grave".
Rappelant les douloureux souvenirs du peuple chinois à propos de la consommation de drogue après la première guerre de l'opium (1840-1842), la porte-parole chinoise a souligné que "la Chine ne permettra à aucun trafiquant de drogue d'aucun pays de nuire à la vie du peuple chinois".
"L'affaire s'est produite en Chine, et elle doit être traitée conformément à la loi chinoise", a-t-elle déclaré.
La sentence prononcée par le tribunal chinois est juste, et les remarques des responsables canadiens sont manifestement "arbitraires", a ajouté la porte-parole, exprimant l'espoir que "la partie canadienne respecte l'Etat de droit et la souveraineté judiciaire de la Chine".
Robert Lloyd Schellenberg a été condamné à mort lundi pour trafic de drogue par le Tribunal populaire intermédiaire de Dalian, dans la province chinoise du Liaoning (nord-est). Selon des médias, il avait été condamné pour possession de drogue et trafic de drogue en 2003 et en 2012 au Canada.