Dernière mise à jour à 08h34 le 17/01
La Russie et le Japon sont loin d'être partenaires dans les affaires internationales car des divergences subsistent entre eux, a indiqué mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous sommes même loin de comprendre le besoin de chercher des approches constructives pour rapprocher nos positions sans condamner l'autre partie dans nos communications", a déclaré M. Lavrov lors de sa conférence de presse annuelle.
Moscou et Tokyo auront encore beaucoup à faire pour devenir de véritables partenaires et non plus "deux pays chacun d'un côté opposé d'une barrière" sur la scène internationale, a-t-il dit.
Le Japon a apporté son soutien à un certain nombre de sanctions à l'encontre de la Russie et de déclarations anti-russes du Groupe des Sept (G7), et il a également voté contre la Russie sur certaines résolutions aux Nations unies (ONU), a rappelé M. Lavrov.
Concernant les quatre îles du Pacifique contrôlées par la Russie et dont la souveraineté fait l'objet d'un litige entre les deux pays, M. Lavrov a souligné que leur transfert au Japon était contraire à la charte des Nations unies qui établit les conséquences de la Seconde Guerre mondiale.
La Russie et le Japon n'ont pas signé de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale car tous deux revendiquent ces îles, connues sous le nom d'îles Kouriles du Sud en Russie et de Territoires du Nord au Japon.
L'armée soviétique a capturé ces quatre îles dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale. Après l'effondrement de l'Union soviétique, les quatre îles ont été intégrées à la Russie.
Selon une déclaration commune signée en 1956, l'Union soviétique a accepté de restituer deux de ces îles à la condition de signer un traité de paix bilatéral, mais le Japon a refusé de signer cet accord, insistant pour récupérer en totalité ces quatre îles.
Lundi, M. Lavrov et son homologue japonais Taro Kono ont échoué à trouver un consensus sur les îles disputées lors des pourparlers à Moscou.