Dernière mise à jour à 08h20 le 23/01
La coopération entre la Chine et la Suisse repose sur un pied d'égalité et a pour ambition de donner des résultats gagnants-gagnants. Elle peut aussi servir de modèle pour les relations bilatérales pour des pays dont la taille, le système social et le niveau de développement sont différents, a déclaré un diplomate chinois de haut rang.
Le développement des relations sino-suisses s'est caractérisé au fil des années par un approfondissement de la confiance politique mutuelle, une extension de la coopération pragmatique, un renforcement des échanges entre les peuples et un élargissement des intérêts communs, a déclaré Zhao Qinghua, consul général de Chine à Zurich, dans un récent entretien avec Xinhua.
Les deux pays ont constaté des progrès dans leurs échanges et leur coopération dans divers domaines et à différents niveaux, donnant des résultats considérables, a-t-il ajouté, et cela malgré les nombreux changements survenus dans leurs relations.
Par exemple, tout en restant un pays importateur de produits suisses, la Chine est également un exportateur de marchandises à destination de la Suisse, a souligné M. Zhao.
La Chine, qui apprit autrefois beaucoup de la Suisse en matière d'affaires multilatérales et de règles internationales, travaille maintenant avec elle à la création de nouvelles règles et à la sauvegarde de l'ordre mondial, a-t-il ajouté.
"En 2007, la Suisse était l'un des premiers pays européens à reconnaître le statut d'économie de marché à la Chine. En 2013, elle est devenue la première en Europe continentale à signer un accord de libre-échange avec la Chine, et en 2015, elle a figuré parmi les premiers membres européens de la Banque asiatique d'investissements pour les infrastructures", a dit M. Zhao.
La Chine est désormais le troisième partenaire commercial de la Suisse, le troisième exportateur et le sixième importateur, a précisé le diplomate chinois.
Selon M. Zhao, le volume des échanges bilatéraux s'est élevé à plus de 36 milliards de dollars en 2017, contre 400 millions environ en 1978 lorsque la Chine a lancé sa politique de réforme et d'ouverture. Au cours de la même période, la part de la Chine dans le commerce extérieur de la Suisse est passée de moins de 1% à 6,6%.
Plus de la moitié des entreprises suisses de renom ont commencé à opérer en Chine dans les années 1980. Le nombre de sociétés helvétiques investissant en Chine dépasse désormais les 1 100. Dans le même temps, a ajouté M. Zhao, à ce jour, près de 80 entreprises chinoises ont investi en Suisse, dans les domaines allant de l'énergie, de la chimie, de la fabrication et de la finance au transport aérien et à la logistique.
Lors de l'interview, M. Zhao a également fait remarquer que les échanges entre la Chine et la Suisse étaient relativement faibles il y a 40 ans, alors qu'aujourd'hui 19 provinces et villes chinoises sont jumelées avec des homologues suisses. Rappelant les nombreux échanges au plus haut niveau qui ont eu lieu au cours des cinq dernières années, le diplomate chinois a ajouté : "Les deux gouvernements ont mis en place plus de 20 mécanismes de dialogue et de consultation".
Enfin, M. Zhao a déclaré qu'il pense que, à l'heure où la Chine continue de s'ouvrir davantage au monde, les deux pays vont entamer un nouveau chapitre de leurs relations sur la base du respect mutuel, de l'égalité et d'une coopération gagnant-gagnant.