Dernière mise à jour à 08h37 le 22/07
Le groupe ethnique ouïgour de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, s'est formé à travers un long processus de migration et d'intégration, et des noms différents ont été employés à travers l'histoire pour faire référence à ce groupe, selon un livre blanc publié dimanche.
Ce document, intitulé "Questions historiques liées au Xinjiang" et publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat, indique que les ancêtres principaux des Ouïgours étaient le peuple ouigour vivant sur le plateau mongol lors des dynasties Sui (581-618) et Tang (618-907).
Historiquement, afin de résister à l'oppression et à l'esclavage des Turcs, le peuple ouigour s'est uni avec les tribus du Tiele pour former l'Alliance tribale ouigoure. En 788, le gouverneur ouigour de l'époque a écrit à l'empereur Tang, demandant de changer leur nom en "Uighur".
Sous les dynasties Yuan (1206-1368) et Ming (1368-1644), les divers groupes ethniques au Xinjiang se sont davantage mêlés. En 1934, le Xinjiang a émis un décret gouvernemental stipulant que "Ouïgour" serait le nom standard de ce groupe ethnique, indique le livre blanc.
Les Ouïgours ne sont pas descendants des Turcs, note le livre blanc.
Depuis les temps modernes, certains partisans du panturquisme mus par des motifs cachés qualifient toutes les populations parlant une langue de la famille turcique de "Turcs". Toutefois, le livre blanc note que la famille de langue et le groupe ethnique sont deux concepts essentiellement différents.
"En Chine, les ethnies parlant des langues turciques comportent les groupes ethniques ouïgour, kazakh, kirghiz, ouzbek, tatar, yugur et salar, qui possèdent leur propre histoire et culture unique", indique le livre blanc. "Ces populations ne peuvent être qualifiées de 'Turcs'."