Dernière mise à jour à 15h26 le 19/08
La police de Fuzhou, capitale de la province du Fujian (sud-est de la Chine), a annoncé le 18 août qu'elle avait saisi une arme de poing trouvée dans un colis de FedEx et avait ouvert une enquête.
Selon un communiqué publié par le Bureau de la sécurité publique du district de Jin'an sur son compte Sina Weibo, le colis, transporté par le prestataire de services de courrier express américain, avait été envoyé à une entreprise d'articles de sport du Fujian par un client américain. L’arme a été découverte dans l’emballage et saisie par la police, a précisé le communiqué, qui n’a pas donné plus de détails sur le contenu du colis.
Ce n’est pas la première fois que FedEx, qui a lancé ses activités en Chine il y a plus de trois décennies, fait l’objet d’enquêtes officielles sur des allégations de violation de la réglementation postale chinoise. Au début du mois de juin, la société américaine avait été placée sous enquête après que Huawei, l'un des plus importants fabricants de télécommunications en Chine, avait affirmé que FedEx avait détourné deux colis envoyés du Japon et adressés à Huawei en Chine à destination des États-Unis.
Les premiers résultats de l'enquête, publiés fin juillet, ont réfuté l'affirmation de FedEx selon laquelle le réacheminement était une « erreur opérationnelle ». La société a également été soupçonnée d’avoir retenu plus de 100 colis que Huawei avait l'intention de livrer à la Chine.
Selon un article d’opinion publié par China Media Group, alors que l'enquête sur l'incident précédent se poursuit, la récente découverte révélant que FedEx a expédié une arme de poing illégale en Chine montre que la société américaine a porté atteinte aux droits et intérêts légaux de ses clients et mis en péril la sécurité publique en Chine. « Son action n'est certainement pas un incident occasionnel, mais une violation intentionnelle de la loi », a poursuivi l’article, exhortant FedEx à coopérer avec la police et à se livrer à une introspection sérieuse.
L’article a également mentionné une « liste des entités non fiables », une liste d'entreprises, d'organisations et de personnes étrangères qui, selon le ministère du Commerce, portent atteinte aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et menace la sécurité nationale, et qui devrait être rendue publique prochainement.
« La Chine prendra toutes sortes de mesures juridiques et administratives nécessaires vis-à-vis des entités inscrites sur la liste », a indiqué la colonne. « Les entreprises étrangères doivent respecter les lois et les réglementations si elles veulent saisir les opportunités de développement qu’offre le marché chinois ».