Dernière mise à jour à 08h41 le 17/12
Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, a souligné lundi que les violences intercommunautaires étaient un défi majeur pour l'Afrique de l'ouest, rappelant également leurs liens accrus avec le terrorisme.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Afrique de l'ouest, M. Zhang a exposé les violences intercommunautaires qui touchent la région.
En Afrique de l'ouest, a-t-il déclaré, les migrations saisonnières entraînent une concurrence accrue pour les ressources telles que la terre et l'eau, provoquant de fréquents conflits entre agriculteurs et éleveurs.
En outre, a-t-il noté, les différences ethniques et religieuses, le changement climatique et la prévalence des armes, entre autres facteurs, ont exacerbé les problèmes.
Le plus inquiétant, a-t-il ajouté, est le fait que ces dernières années, le terrorisme et l'extrémisme ont profité de ces problèmes pour proliférer.
Donnant des exemples, M. Zhang a indiqué que Boko Haram et l'État islamique ont continué de croître en Afrique de l'Ouest, et que des militants extrémistes sont revenus et ont utilisé les conflits pour perpétrer des attaques, posant ainsi des menaces sans précédent pour la paix et la stabilité régionales.
Il a en outre souligné que les liens entre les violences intercommunautaires et le terrorisme se sont intensifiés, un problème qui, selon lui, doit être traité de manière globale par la communauté internationale.
"Nous devons accélérer le développement en Afrique de l'ouest pour éliminer le terreau propice aux violences intercommunautaires", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'extrême pauvreté et le manque de développement en sont les causes profondes.
Il a proposé d'encourager autant que possible le développement économique et social pour accroître les investissements et le commerce en Afrique, afin d'éliminer la pauvreté.
M. Zhang a également déclaré qu'il faut offrir des opportunités d'éducation et d'emploi, en particulier aux jeunes, et que le droit au développement des différentes communautés devrait être garanti par des services publics égaux.
Dans le même temps, a-t-il dit, le développement économique doit également renforcer les capacités des pays de la région à s'adapter au changement climatique et leur donner les ressources et les moyens d'améliorer la gouvernance et de protéger les différentes communautés.
Le diplomate chinois a enfin rappelé que la Chine aidait activement les pays de la région à s'engager dans le développement des infrastructures pour renforcer la connectivité. "Nous avons également offert des possibilités d'éducation et de formation professionnelle aux jeunes d'Afrique, grâce à des bourses pour leurs études en Chine et à la création de centres d'éducation et de formation, entre autres", a-t-il conclu.