Dernière mise à jour à 17h38 le 07/02
Ces derniers jours, l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus a continué d'attirer l'attention de la communauté internationale. Certaines organisations internationales, gouvernements, experts, universitaires et médias étrangers ont agi pour diffuser la voix d'une réponse rationnelle à l'épidémie, aidant les gens à comprendre les faits et stabiliser leurs émotions.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a pleinement salué les efforts de la Chine pour lutter contre la pneumonie à nouveau coronavirus le 4 février, appelant la communauté internationale à s'unir et à éviter les comportements discriminatoires. M. Guterres a souligné lors de la conférence de presse annuelle du Secrétaire général de l'ONU que la Chine a mobilisé d'énormes ressources pour faire face à l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, et les Nations Unies soutiennent pleinement les efforts de la Chine.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a récemment demandé « de résister à la propagation des rumeurs et de la désinformation ». Il estime que les pays devraient clarifier les fausses déclarations, continuer de partager des informations avec l'OMS et travailler ensemble pour vaincre l'épidémie.
Le 4 février, l'OMS a tenu une conférence de presse pour annoncer l'ouverture de la « plate-forme d'information épidémique de l'OMS ». Sylvie Briand directrice de la Division mondiale de la gestion des risques infectieux de l'OMS, a indiqué que la plate-forme d'information offre aux entreprises, aux médias et au public de nouveaux moyens d'obtenir des informations sur l'épidémie.
Le ministère italien de la Santé a de son côté annoncé le 4 février qu'il avait conclu un accord avec Twitter pour coopérer afin de limiter les fausses nouvelles sur les plate-formes sociales concernant l'épidémie de pneumonie causée par le nouveau coronavirus. Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, a déclaré qu'il était important de gérer correctement la diffusion des informations et de lutter contre les fausses nouvelles.
Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong a pour sa part annoncé que le gouvernement publierait dès que possible des informations sur l'épidémie par divers canaux. Les gens recevront les dernières nouvelles de la plate-forme de réseautage social du gouvernement et des médias grand public, et les rumeurs seront démenties.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a appelé les journalistes et les principaux médias à dénoncer l'épidémie et à lutter contre les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Au cours des derniers jours, le ministère cambodgien de la Santé a adopté des mesures telles que la publication d'annonces et la tenue de conférences pour diffuser les connaissances sur l'épidémie au public et améliorer sa capacité à discerner les informations.
L'Administration nationale du tourisme de Thaïlande a pour sa part mis en place un centre de gestion des crises pour contrôler les informations sur l'épidémie liées à l'industrie du tourisme et réagir immédiatement pour guider la sensibilisation du public.
Sur un site de médias sociaux américain, Mikhail Varshavsky est connu du public sous le nom de « Dr. Mike » et compte des millions d'abonnés. Récemment, il a spécialement produit une vidéo scientifique populaire intitulée « La vérité sur le nouveau coronavirus ». La vidéo appelle à obtenir des informations auprès d'institutions réputées face à l'épidémie. « Soyez vigilants mais pas inquiets face à l'épidémie ». Au moment de la mise sous presse, la vidéo avait été visionnée près de 4,8 millions de fois.
Mark Van Lanst, doyen de l'École de microbiologie, d'immunologie et de transplantation d'organes à l'Université de Louvain, en Belgique, a déclaré dans une interview avec les journalistes que des informations complètes et précises aideront les scientifiques mondiaux à déterminer avec précision l'épidémie et à contribuer aux stratégies de riposte. Par ailleurs, a-t-il souligné, le partage par les scientifiques chinois de nouvelles séquences de gènes de coronavirus avec la communauté internationale est une contribution majeure.
Aux Etats-Unis, un article publié sur le site Internet de la National Public Radio a précisé que le nouveau type de coronavirus a une très faible capacité de survie à la surface des objets. Après qu'il a été transporté pendant plusieurs jours ou semaines à température ambiante, les risques qu'il continue à se propager à travers le produit ou l'emballage sont très faibles. Le réseau d'information VOX a quant à lui publié un sujet spécial sur l'épidémie, citant les informations de l'OMS, niant entre autres que « le nouveau coronavirus évoluera en une épidémie mondiale », et soulignant que la Chine a pris des mesures rapides pour contrôler l'épidémie.
Arthur Kaplan, professeur de bioéthique au Département de la population et de la santé du Langon Medical Center de l'Université de New York, estime quant à lui que de fausses informations inondent l'Internet, et que de nombreuses affirmations n'ont aucune preuve à l'appui et aucune base scientifique. Dans ce genre de situation, les médias et les universitaires ont un rôle très important à jouer. Il a souligné que les médias sociaux doivent identifier les fausses informations et que les chercheurs doivent partager des opinions fondées sur des données scientifiques afin d'aider les gens à faire de meilleurs jugements.