Dernière mise à jour à 16h36 le 09/03
Alors que l'augmentation quotidienne des nouveaux cas de coronavirus hors de Chine dépasse largement celle de l'intérieur de la Chine, Bruce Aylward, chef de la mission conjointe OMS-Chine sur COVID-19, a souligné que la vitesse est le « plus grand message » que le reste du monde devrait retenir de la Chine.
« Vous devez trouver les cas rapidement, et vous devez les isoler et mettre en quarantaine leurs contacts étroits, pour pouvoir briser cette maladie », a-t-il déclaré. « Ce fut le premier gros message : vitesse, vitesse, vitesse ».
À l'heure actuelle, il y a plus de 100 000 cas confirmés dans le monde, dont plus de 20 000 en dehors de la Chine. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 2 736 nouveaux cas ont été signalés à la date du 6 mars dans 47 pays et territoires, contre 99 en Chine.
M. Aylward a décrit la Chine comme « la première ligne de défense pour la propagation internationale de ce virus". Il a salué en termes élogieux les mesures de contrôle fondamentales prises par la Chine pour empêcher sa propagation, en particulier le verrouillage de Wuhan, la capitale de la province du Hubei (centre de la Chine) et épicentre de l'épidémie. Il a également indiqué que bien que le reste du monde ne soit pas prêt pour l'épidémie pendant la « fenêtre » que la Chine a créée pour eux, « il n'est jamais trop tard pour maîtriser le virus ».
En dehors de la Chine, la Corée du Sud, l'Iran et l'Italie sont parmi les pays les plus durement touchés. « J'ai échangé avec l'Iran et l'Italie ces derniers jours ... vous pouvez ralentir le virus. Et chaque pas que vous faites pour essayer de réduire le nombre de cas, l'intensité de la transmission se traduira par moins de cas, et des personnes et des vies sauvées », a-t-il dit.
Selon les médias, l'Italie devrait prendre de nouvelles mesures de confinement, notamment une interdiction éventuelle d'entrer ou de sortir de la région de Lombardie et de 11 autres provinces pour des raisons non urgentes.
En Iran, « des progrès considérables » ont été réalisés dans les hôpitaux de chaque province, avec la mise à disposition d'installations pour le traitement des patients atteints de COVID-19, a déclaré le 7 mars le représentant de l'OMS en Iran, Christoph Hamelmann, lors d'une conférence de presse dans la capitale iranienne Téhéran.
Parallèlement, la Chine a annoncé le même jour une contribution de 20 millions de dollars à l'OMS pour lutter contre l'épidémie de COVID-19 et aider les pays en développement à améliorer leurs capacités de riposte et à renforcer les systèmes de santé publique.
Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a de son côté déclaré que la prévention et la lutte contre l'épidémie en Chine progressent régulièrement et se développent de manière positive, ce qui a protégé la vie et la santé de ses habitants et a largement contribué au développement de la sécurité de la santé publique au niveau mondial.
Pour sa part, a déclaré M. Chen, la Chine est disposée à participer à la coopération internationale en matière de prévention et de contrôle du COVID-19 par des actions concrètes, à soutenir le rôle professionnel et de coordination de l'OMS et à aider les pays en développement dotés de systèmes de santé publique vulnérables à répondre efficacement à l'épidémie.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a exprimé sa gratitude et son appréciation au gouvernement chinois pour sa générosité à tendre la main à d'autres pays en développement au moment crucial de la riposte mondiale à l'épidémie, tout en surmontant ses propres difficultés en même temps. L'OMS, a-t-il assuré, continuera de renforcer la coordination et la coopération avec la Chine pour promouvoir des progrès substantiels continus dans les efforts internationaux de prévention et de contrôle de l'épidémie.