Dernière mise à jour à 16h44 le 17/04
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a déclaré qu'une enquête sur les allégations de mauvais traitements infligés à des Nigérians à Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), n'avait trouvé aucune preuve de discrimination.
Selon le Global Times, une quarantaine obligatoire a été imposée après que des habitants du quartier ont été testés positifs au nouveau coronavirus, et les personnes placées à l’isolement n'ont pas été autorisées à retourner chez elles ou à leurs hôtels, a indiqué M. Onyeama, citant une enquête menée par des diplomates nigérians à Guangzhou.
Le ministre a fait ces commentaires le 14 avril lors d'une conférence de presse conjointe avec l'ambassadeur de Chine au Nigeria Zhou Pingjian.
Les images de Nigérians dans les rues avec leurs biens ont été extrêmement pénibles, a déclaré M. Onyeama, jusqu'à ce qu'un homme d'affaires nigérian à Guangzhou publie un clip audio expliquant ce qui se passait réellement. Selon cet homme d'affaires, certains citoyens nigérians ont été confirmés être atteints du COVID-19 après leur arrivée à Guangzhou. Le propriétaire d'un restaurant populaire auprès de nombreux Africains, dont des Nigérians, a également été infecté.
Les responsables du gouvernement local ont rapidement fermé ces lieux et ont exigé que les personnes impliquées subissent une quarantaine de 14 jours, outre d'autres politiques strictes destinées à empêcher la propagation du virus.
Le ministre a déclaré qu'il avait vérifié ce que l'homme d'affaires avait dit dans le message audio de l'ambassade de Chine au Nigeria. Nous avons maintenant appris la vérité et nous sommes heureux que nos instituts en Chine travaillent en étroite collaboration avec leurs partenaires chinois, a-t-il ajouté.
Selon M. Onyeama, il n'y a rien de mal à ce que Guangzhou applique des politiques anti-épidémiques strictes basées sur l'expérience de Wuhan, a rapporté Global Times, mais il a également demandé aux autorités de Guangzhou d'améliorer leur communication lors de la mise en œuvre desdites politiques.
De son côté, l'ambassadeur Zhou a réitéré que la Chine n'a aucune tolérance envers le racisme et que tout mauvais comportement de ce type sera corrigé. Il a également souligné que les relations sino-nigérianes étaient inébranlables, notant aussi que le gouvernement de Guangzhou lutte contre l'épidémie, et non les Nigérians, les Africains ou les étrangers.
Le 13 avril, la ville de Guangzhou avait notifié 119 cas importés, dont 9 Nigérians et 10 d'autres pays africains, a noté M. Zhou. La ville a signalé le même jour des porteurs de coronavirus asymptomatiques, dont 57 Africains. Dans le même temps, les données indiquent que les ressortissants africains sont un groupe à haut risque à Guangzhou et qu'un dépistage et des tests approfondis protégeront à la fois les Chinois et les étrangers.