Dernière mise à jour à 09h18 le 26/04
Quand Ogbonna Maximus Ikenna, originaire du Nigeria, est venu en Chine pour la première fois en 2003, pour tenter sa chance sur cette terre d'opportunités, il connaissait peu le pays et la langue chinoise.
À 28 ans, il avait prévu de créer une entreprise, de gagner un peu d'argent dans la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, puis de retourner en Afrique.
Mais plus il restait, plus il était réticent à quitter la ville où il avait vécu ces 17 dernières années.
Les années qu'Ikenna a passées à Guangzhou se sont révélées riches, tant sur le plan de la carrière que sur celui de l'amour. Il est aujourd'hui président de l'association de la communauté nigériane en Chine, avec une épouse chinoise et deux enfants.
"Guangzhou est un endroit sûr avec une population locale accueillante", a-t-il déclaré, considérant cette métropole ouverte et inclusive comme sa seconde ville natale.
Nhalochy Lare Tietimpo, président de l'association de la communauté togolaise en Chine, considère également la ville de Guangzhou comme un lieu où les gens peuvent réaliser leur rêve.
L'homme d'affaires togolais est tombé amoureux de la culture chinoise au lycée et est venu en Chine en 2000 pour poursuivre ses études. Il a également épousé une Chinoise et parle maintenant couramment le chinois.
Actuellement, cependant, le monde est confronté à de grands défis du fait de la pandémie de COVID-19.
Guangzhou a signalé mercredi en fin de journée 126 cas confirmés du virus importés, selon un bilan établi jeudi par la commission provinciale de la santé.
Une série de mesures ont été adoptées par la ville pour contenir le nouveau coronavirus.
M. Ikenna, qui a passé un test d'acide nucléique et a terminé sa quarantaine de 14 jours, a indiqué que lui et ses amis nigérians à Guangzhou comprennent maintenant les efforts du gouvernement local pour combattre le virus, ajoutant que la confiance et la coopération aident à mieux limiter la propagation du virus.
John Vedasto Rwehumbiza, président de l'association de la communauté tanzanienne en Chine, est allé à l'université en Chine en 1987, juste par intérêt pour la réforme et l'ouverture de la Chine. Sa famille s'est installée à Guangzhou.
Il s'est dit convaincu qu'à travers les efforts du gouvernement et de la presse, les relations entre la Chine et l'Afrique seront plus stables et fondées sur une meilleure compréhension mutuelle.
"Les Africains à Guangzhou doivent faire confiance au gouvernement local et comprendre que les mesures de lutte contre l'épidémie prises ne le sont pas seulement pour la sécurité des Chinois, mais aussi pour celle des étrangers dans cette ville", a-t-il fait remarquer.