Dernière mise à jour à 13h58 le 11/08
La mission chinoise auprès de l'Union européenne (UE) a rappelé lundi la ferme opposition de la Chine à toute ingérence de l'UE dans les affaires de Hong Kong, ainsi que dans les affaires intérieures de la Chine au sens large, et à la pratique du deux poids deux mesures en ce qui concerne l'exercice légal des fonctions de la police de la ville.
Ces remarques ont été faites en réponse à un communiqué publié par le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) plus tôt dans la journée de lundi concernant l'arrestation de Jimmy Lai Chee-ying, l'un des instigateurs des émeutes de Hong Kong, et de neuf autres personnes par la police de Hong Kong.
Selon les forces de l'ordre, six des dix suspects ont été arrêtés parce qu'ils étaient soupçonnés de collusion avec des puissances étrangères ou des éléments extérieurs pour mettre en danger la sécurité nationale, tandis que d'autres étaient soupçonnés de conspiration en vue de commettre des fraudes.
Le SEAE a indiqué dans son communiqué que ces arrestations "alimentent les craintes que la loi relative à la sécurité nationale (pour la Région administrative spéciale de Hong Kong, RASHK) soit utilisée pour étouffer la liberté d'expression et des médias à Hong Kong".
En réponse, la mission chinoise a déclaré que "Hong Kong est une région fondée sur l'Etat de droit", soulignant que "la loi de la République populaire de Chine sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans la RASHK comporte des dispositions claires sur le respect et la protection des droits de l'Homme, ainsi que la garantie des droits et libertés, y compris celles d'expression et de la presse".
"Les Constitutions de plus de 100 pays dans le monde stipulent que l'exercice des droits et libertés fondamentaux ne doit pas mettre en danger la sécurité nationale. La Convention européenne des droits de l'Homme contient des dispositions similaires", a noté la mission.
La partie européenne doit respecter les faits et rejeter le deux poids deux mesures, a-t-elle ajouté.