La dépendance envers la Chine du secteur américain des technologies est "sous-estimée"

L'ampleur de la dépendance du secteur américain des technologies envers la Chine est "sous-estimée", affirme un éditorial récemment publié par le quotidien économique Financial Times basé à Londres.

"Ces deux mondes technologiques sont connectés par un enchevêtrement de câbles", indique l'article, qui note que leur dissociation serait un grand coup dur économique pour des centaines d'entreprises technologiques américaines.

Le Financial Times cite Apple comme exemple : "dans un monde où de nombreux foyers occidentaux sont remplis de ses appareils, la Chine offre également une source essentielle de nouveaux clients".

Tim Cook, le PDG d'Apple, a ainsi déclaré que "trois quarts des habitants du pays qui ont acheté des ordinateurs Mac l'ont fait pour la première fois, et deux tiers des acheteurs d'iPad n'avaient jamais eu ce produit".

Cinq société américaines de puces électroniques illustrent aussi la dépendance du secteur américain des technologies envers la Chine. "Nvidia, Texas Instruments, Qualcomm, Intel et Broadcom, qui valent chacune plus de 100 milliards de dollars sur le marché, dépendent de la Chine pour 25% à 50% de leurs ventes", selon l'éditorial.

"Il ne s'agit pas seulement de la profondeur de cette dépendance, mais également de son étendue. Si vous passez en revue la dernière saison des bénéfices, vous trouverez d'innombrables exemples de patrons d'entreprises technologiques américaines qui mettent en lumière leur force en Chine", ajoute le texte.

Les données de Skyworks et Qualcomm ont également été citées en exemples : "plus de 60% des smartphones vendus en Chine incluent maintenant la technologie 5G. Les actions de Qualcomm sont aussi proches d'atteindre un niveau record".

L'article souligne que malgré toutes les actions prises à l'encontre de la Chine, le marché ne croit pas que les Etats-Unis accepteront de totalement se dissocier du pays ou que la Chine choisira d'appliquer des représailles néfastes. "C'est trop complaisant", soutient-il.