Dernière mise à jour à 10h47 le 14/08
L'affirmation du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo selon laquelle la Chine épouse une idéologie en faillite est une déclaration simpliste ne reposant pas sur la réalité, a estimé l'investisseur privé Winston Mok dans une tribune parue mardi dans le quotidien hongkongais South China Morning Post.
Dans un discours prononcé en juillet à la Bibliothèque présidentielle Richard Nixon à Yorba Linda en Californie, M. Pompeo a déclenché un tir de barrage, incitant à une haine idéologique contre la Chine et le Parti communiste chinois, alors que les Etats-Unis sont le pays le plus touché au monde par le nouveau coronavirus et tentent d'atténuer la sévère récession que celui-ci a engendrée.
La tribune parue dans le SCMP recense plusieurs indicateurs témoignant du développement économique rapide de la Chine, où le PIB par habitant est ainsi passé de 156 dollars en 1978 à plus de 10.000 dollars en 2019.
En matière de réforme et d'ouverture, M. Mok met en avant les quelque 170 zones industrielles high tech dans tout le pays, commençant par celle de Zhongguancun à Beijing en 1988 jusqu'à l'expansion des zones de libre-échange, passant de la toute première à Shanghai en 2013 à 18 de plus l'an passé.
"Le système économique chinois est éclectique, il n'est pas bridé par l'idéologie. Le Parti communiste conserve sa vitalité via une évolution dynamique", écrit-il.
A l'inverse, aux Etats-Unis, les citoyens de base souffrent depuis des décennies d'une stagnation des salaires, d'un système de santé cher et inefficace, et d'emplois précaires, souligne la tribune.
Provoquée par plus de cinq millions de cas d'infection confirmés et plus de 160.000 décès, la crise sanitaire aux Etats-Unis met à nu les nombreux problèmes socio-économiques de la première économie mondiale, culminant avec les grandes manifestations Black Lives Matter dans tout le pays.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas remporter une nouvelle Guerre froide en diabolisant une Chine ascendante (...) Ils ne peuvent gagner qu'en réglant leurs propres problèmes et en montrant l'exemple", estime Winston Mok selon qui "c'est plutôt la rhétorique vide des Etats-Unis qui est en faillite".