Dernière mise à jour à 14h59 le 18/12
La Chine a estimé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU que les futurs arrangements concernant l'Afghanistan devraient être "largement représentatifs et inclusifs".
Ceci doit permettre "que toutes les parties, groupes ethniques et sectes religieuses en Afghanistan puissent participer sur un pied d'égalité et partager le pouvoir de l'Etat", a dit Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, lors d'une réunion du Conseil sur la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).
"La communauté internationale doit respecter pleinement la volonté du peuple afghan et garantir le processus de négociation dirigé et contrôlé par les Afghans", a-t-il indiqué en jugeant qu'"aucune force extérieure ne devrait être autorisée à imposer sa volonté ou à rechercher des gains".
Notant que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan "est maintenant entré dans une période cruciale pour son avenir", M. Geng a déclaré que "la Chine se félicite des premières négociations inter-afghanes lancées à Doha le 12 septembre et félicite les deux parties pour avoir conclu un accord sur les règles et les procédures de négociation il y a quelques jours".
"La prochaine étape des négociations comportera des discussions de fond avec un niveau de difficulté plus élevé. Les deux parties doivent faire preuve de plus de sagesse et de détermination politiques. La communauté internationale doit accroître son attention et sa contribution", a souligné le diplomate.
Selon lui, "l'histoire a prouvé à maintes reprises que la question afghane ne peut être résolue que par des moyens politiques", a déclaré l'envoyé.
Il a souligné que le recours à la force ne ferait que plonger le pays plus profondément dans la guerre. "Nous espérons que les deux parties consolideront l'élan positif, resteront constructives et persévérantes dans les pourparlers, s'efforceront d'obtenir un résultat en faveur de la paix et trouveront une solution politique efficace à une date proche".
Le Conseil de sécurité a organisé jeudi sa réunion trimestrielle sur l'Afghanistan par visioconférence. Deborah Lyons, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour l'Afghanistan et cheffe de la MANUA, a informé ses membres des derniers développements. L'ambassadeur indonésien Dian Triansyah Djani, président du Comité des sanctions en Afghanistan 1988, ainsi que Shkula Zadran, représentante de la jeunesse afghane auprès des Nations Unies, se sont également exprimés devant le Conseil.
Les progrès du processus de paix en Afghanistan ont été au centre de la réunion. Les négociations inter-afghanes qui ont commencé à Doha, au Qatar, le 12 septembre, sont au point mort depuis plus de deux mois, les équipes de négociation du gouvernement afghan et des talibans n'ayant pas réussi à s'entendre sur les règles de procédure des pourparlers.