Dernière mise à jour à 16h27 le 15/06
Les accusations occidentales sur un soi-disant "génocide" dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang en Chine manquent de preuves solides et ne sont donc guères convaincantes, a estimé Wu Jungang, ancien membre du Parlement de Singapour, dans une tribune parue mercredi dans le quotidien singapourien sinophone Lianhe Zaobao.
Malgré la puissance de feu écrasante de la guerre de propagande occidentale contre la Chine, les prétendues "preuves" dont dispose l'Occident sont très limitées et ne consistent qu'en quelques documents qui auraient fait l'objet de fuites et en des déclarations unilatérales de ce que Beijing appelle des séparatistes, dit-il.
"C'est dans le cadre de cette guerre des mots qu'un crime avéré de génocide a soudainement été mis en lumière au Canada", selon la tribune, qui fait référence à la récente découverte des restes de 215 enfants autochtones enterrés près d'un ancien pensionnat à Kamloops, dans l'ouest du Canada.
On estime que 150.000 enfants autochtones à travers le Canada ont été retirés de leurs foyers et forcés de fréquenter des pensionnats entre les années 1890 et jusqu'à 1996.
"Même si l'extermination des Indiens par les colons canadiens a été honteuse, elle n'est peut être éclipsée que par les atrocités commises par les colons américains à l'époque", poursuit M. Wu.
L'auteur note également que le président français Emmanuel Macron a récemment reconnu les responsabilités de la France dans le génocide rwandais de 1994 contre les Tutsi et que le gouvernement allemand a officiellement reconnu comme génocide les atrocités commises contre les groupes ethniques Herero et Nama en Namibie.
Des pays d'Europe et d'Amérique du Nord, qui portent un si lourd fardeau génocidaire, accusent aujourd'hui férocement d'autres pays de génocide et de tels actes de désinformation rappellent à nouveau au monde l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003 au nom de la possession par l'Irak d'armes de destruction massive, souligne la tribune.
"Par conséquent, nous devrions être prudents et méfiants devant les allégations de génocide ouïgour", indique-t-elle.