Dernière mise à jour à 09h04 le 14/09
Dai Bing, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations unies, a demandé mardi l'ajustement, puis la levée définitive, des sanctions édictées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre le Soudan au sujet de la région du Darfour.
Selon M. Dai, ces sanctions ont sévèrement restreint la capacité du gouvernement soudanais à maintenir la stabilité et à protéger les civils au Darfour. Les mesures restrictives devraient donc être ajustées à la lumière de l'évolution de la situation jusqu'à ce qu'elles soient levées, a-t-il déclaré davant le Conseil de sécurité.
La Chine regrette que le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure de fixer des critères pour l'ajustement des sanctions contre le Soudan à la date du 31 août, comme l'exigeait une résolution du Conseil de sécurité, et exhorte le rapporteur à s'acquitter sérieusement de ses responsabilités, à reprendre les consultations dès que possible et à déployer tous les efforts possibles pour parvenir à un consensus.
"Il faut insister sur le fait que les critères de référence doivent être clairs, bien définis et réalistes. Ils ne doivent pas aller au-delà de la question du Darfour et des sanctions existantes, ni devenir un outil politique pour retarder la levée des sanctions contre le Soudan", a poursuivi M. Dai.
Le gouvernement soudanais avait précisé sa position sur les critères de référence dans sa lettre au Conseil de sécurité datée du 31 août, qui mérite des réponses positives de la part du rapporteur et des autres membres du Conseil, a-t-il affirmé.
A l'heure actuelle, l'économie et les moyens de subsistance du Soudan continuent de se détériorer et la situation humanitaire est confrontée à de graves problèmes. "La Chine appelle les pays et les organisations internationales concernés à adopter des politiques responsables et à reprendre l'assistance internationale au Soudan dès que possible, afin de l'aider à atténuer ses difficultés économiques et humanitaires", a-t-il déclaré.
Selon l'envoyé, la Chine soutient sincèrement la paix et le développement du Soudan et n'y attache aucune condition politique. Elle continuera de renforcer les échanges et la coopération dans divers domaines entre les deux pays, et elle fournira un soutien et une assistance au Soudan au mieux de ses capacités.
Les faits ont prouvé à maintes reprises que la question soudanaise ne peut être résolue qu'en trouvant une voie qui s'accorde avec les conditions nationales et les intérêts du Soudan et de son peuple, tandis que l'imposition de solutions extérieures et la poursuite obstinée de résultats rapides ne seront pas propices à une stabilité politique durable. La communauté internationale doit offrir son soutien et ses encouragements aux efforts des forces politiques du Soudan, a conclu M. Dai.
