Un nouveau directeur, Jean-Luc Martinez, a été nommé mercredi par décret à la tête du musée du Louvre, établissement public français au sein duquel il a occupé diverses fonctions depuis 1997.
Âgé de 49 ans, cet agrégé d'histoire aux origines modestes deviendra le président de ce haut lieu parisien de la culture, affichant un record de fréquentation en 2012 avec près de 10 millions de visiteurs.
Le chef du département des antiquités grecques, étrusques et romaines de l'établissement public doit ainsi prendre la succession d'Henri Loyrette, qui a passé douze ans à la présidence du Louvre.
"C'est quelqu'un qui a un parcours républicain exemplaire, puisqu'il est issu d'un milieu très modeste et qu'il a gravi tous les échelons grâce à notre système universitaire", a déclaré mercredi la ministre française de la Culture, Aurélie Filipetti, au sujet de M. Martinez.
Mme Filipetti a, en outre, salué le "souci de la démocratisation des collections (d'art) du Louvre" qui caractérise ce conservateur, pur produit de l'école républicaine.
Ce spécialiste de l'archéologie gréco-romaine antique a notamment participé au projet du Louvre-Lens, qui a permis l'ouverture d'une antenne du prestigieux musée à Lens (nord), dans l'ancien bassin minier du Nord de la France. Objet de critiques en raison notamment de son coût, ce Louvre II a tout de même attiré, après son inauguration le 4 décembre dernier, plus de 100.000 visiteurs en un mois.
"Je laisse un musée en bonne santé", avait estimé le prédécesseur de M. Martinez, dans une interview publiée fin mars par le journal Le Monde, considérant avoir mené à bien deux projets qui lui tenaient particulièrement à cœur : le Louvre-Lens et l'ouverture des salles des Arts de l'Islam (rouvertes au public en septembre 2012 après de longs travaux de rénovation).
Selon M. Loyrette, le nouveau chantier à entreprendre au Louvre est "celui du département des antiquités grecques, étrusques et romaines qui démarre à la fin de l'année" ainsi que celui des salles de Byzance et des chrétientés d'Orient.
"Pour le reste, à mon successeur d'inventer ses priorités", avait-il conclu, confiant en sa relève.