Cela faisait presque dix ans que Gérard Depardieu n'avait pas joué au théâtre ; il est revenu à Paris au Théâtre Antoine pour huit représentations qualifiées d'« exceptionnelles », où il interprétera « Love Letters », la pièce d'A.R. Gurney, aux côtés d'Anouk Aimée. L'acteur a expliqué que s'il se fait si rare au théâtre, c'est que les planches « l'ennuient ». « Être comédien, ce n'est plus mon truc », a-t-il ajouté.
En revanche, Gérard Depardieu ne semble pas le moins du monde ennuyé par le cinéma, puisqu'il a compté pas moins de cinq tournages récemment : « F2014 », sur le fondateur de la Coupe du monde de football Jules Rimet, « Les Invincibles », « Turquoise », un thriller et « Sports sans frontières » dont l'intrigue se déroulerait pendant les jeux Olympiques de Sotchi en Russie. Mais c'est sans doute dans « Welcome to New York » inspiré de l'affaire DSK et réalisé par Abel Ferrara, dans lequel l'acteur est le plus attendu.
A part ses huit représentations au théâtre, Gérard Depardieu ne semble pas avoir de projets en France dans les mois à venir, sans pour autant avoir l'impression de délaisser son public français. Mais le comédien affirme ne plus vouloir « d'attache nulle part » et continuera de venir en France « juste en visiteur », sans oublier Néchin, en Belgique, où il dit passer la plus grande partie de son temps, l'Azerbaïdjan, l'Ukraine, la Russie et l'Italie. « Je me trimbale un peu partout. J'ai toujours été un vagabond, un chat de gouttière », a confié l'acteur, qui a dit souhaiter être un « citoyen du monde » et « vivre comme un baladin », tout en appréciant sa vie en Russie et défendant Vladimir Poutine. « Poutine me va très bien », a-t-il dit, ajoutant qu'il souhaitait aussi « réussir enfin à parler russe ».