Le directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py, a annoncé vendredi que les deux spectacles qui devaient ouvrir le festival, vendredi soir, étaient annulés en raison du mouvement des intermittents.
Par ailleurs, la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, a indiqué vendredi sur la radio RTL après l'annonce d'une grève pour le premier jour du Festival d'Avignon :"L'inquiétude des intermittents, je la comprends !"
Par cette grève, "ils veulent marquer leur présence et leur engagement militant, mais en même temps ils veulent jouer", a indiqué la ministre, rappelant que le personnel s'est aussi prononcé mardi à 80% contre une annulation pure et simple de l'événement. En 2003, la précédente réforme du statut des intermittents avait touché de plein fouet le festival de théâtre.
A l'issue d'une longue assemblée générale jeudi, le personnel du Festival d'Avignon (permanents, intermittents...) a voté à une large majorité pour une grève, le vendredi 4 juillet, le jour de l'ouverture de la 68e édition du festival, ce qui fait craindre des perturbations lors de cet important événement culturel.
Le vote s'est déroulé à bulletin secret. Sur 353 votants, 204 se sont exprimés pour la grève, 144 contre et 5 se sont abstenus, selon différentes sources.
"Le sens de ce vote, c'est de dire (au Premier ministre) Manuel Valls qu'il n'a rien compris et que l'on se bat pour tous les précaires", a indiqué à l'issue de l'assemblée générale Denis Rateau, l'un des porte-parole du personnel du festival, cité par des médias locaux.
A noter que deux représentations sont prévues le jour de l'ouverture du festival, à savoir le Prince de Hombourg, dans la cour d'honneur du Palais des Papes de la ville d'Avignon, la pièce de Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti, et Coup fatal, d'Alain Platel, dans la cour du lycée Saint-Joseph.