Organisé par le Syndicat National des Antiquaires (SNA) de France, le salon "Paris Beaux Arts" accueille amateurs et collectionneurs ce mercredi, et jusqu'à dimanche au Carrousel du Louvre à Paris.
Il s'agit d'une première en France car ce salon réunit 52 antiquaires qui proposent leurs plus beaux objets d'une diversité exceptionnelle. En effet, une pléiade de grands noms sont présents tels que Steinitz, De Jonckheere, Bérès, De Bayser mais aussi Delvaille, Ary Jan ou encore Laurence Esnol et Hélène Bailly.
Ce salon a la particularité d'associer toutes les disciplines : mobilier, objets d'art, peinture, sculpture, dessin, joaillerie ancienne et horlogerie, manuscrits, sur une très large période : de l'antiquité au 21ème siècle. En effet, la galerie Pouillot, spécialisée dans l'archéologie, côtoie la galerie Glénat, spécialisée dans la Bande dessinée ou encore les sculptures contemporaines exposées chez Bayart. Les galeries parisiennes Captier et Manfredi exposent des objets venus d'Asie, tandis que d'autres telles que Steinitz et Lumières, proposent du mobilier et objets d'art français du 17ème au 19ème siècle.
Olivier Delvaille, président du comité d'organisation du salon, tient particulièrement à cette multidisciplinarité : "Notre objectif est de veiller à ce que "Paris Beaux Arts" ne devienne ni un salon du design ni un salon d'art contemporain mais qu'il s'inscrive aux côtés de salons spécialisés, installés dans le calendrier du printemps, pour compléter un panorama où tous les collectionneurs seront comblés."
Pour cette première édition, 52 marchands sont présents dans l'espace feutré du Carrousel du Louvre, toutefois, l'ambition de ses organisateurs est grande : "Nous espérons que le salon va s'étoffer chaque année pour atteindre une centaine d'antiquaires d'ici à 5 ans, avec toujours le souci d'une sélection très exigeante car c'est ce qui fait notre savoir-faire."
Au prestige des exposants présents s'ajoute l'exigence fondamentale : l'authenticité. En effet, toutes les pièces proposées sur les stands font l'objet d'un contrôle radical par 70 experts "totalement indépendants", précise Olivier Delvaille.
Concernant la clientèle, Olivier Delvaille, lui-même antiquaire spécialisé dans le mobilier français du 18ème siècle et la peinture du 19ème siècle, explique que les collectionneurs sont de plus en plus internationaux. "Il y a vingt ans, quand on vendait à un étranger c'était un Américain. Aujourd'hui ce sont autant les Chinois, que les Américains ou que les Brésiliens. Les plus importants acheteurs étrangers de ma galerie sont Chinois, ensuite ce sont les Américains", a dit Olivier Delvaille.