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Vincent Lacoste : « cartonner dès sa jeunesse » n'est pas une pression, mais une chance

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.06.2019 09h35

À l'occasion du festival Croisements 2019, festival culturel annuel organisé par l'Ambassade de France en Chine, le Quotidien du Peuple en ligne a le plaisir d'accueillir à Beijing Vincent Lacoste, jeune acteur français qui nous raconte ses expériences professionnelles du cinéma ainsi que son attitude face à la vie.

Sous un visage désinvolte, un cœur qui œuvre à se perfectionner sans relâche

Une conversation avec Vincent Lacoste est toujours agréable et pleine de verve. En effet, il témoigne d'une attitude envers le cinéma et sa vie d'une manière surtout désinvolte et légère. La conversation est même de temps à autre animée par son humour naturel, peut-être parce que c'est un acteur de comédies. De son premier film « Les beaux gosses » à son dernier film « Chambre 212 », qui est sorti cette année à Cannes, une moitié d'entre eux sont des comédies françaises.

« J'adore jouer des comédies parce qu'elles peuvent faire sentir au grand public une variété d'émotions d'une manière quelquefois très fine. » a expliqué Vincent Lacoste.

Pour dire le vrai, son apparence « légère » n'est qu'un voile sous lequel transparaît effectivement une personnalité qui poursuit le perfectionnisme en permanence. Il a participé, au cours de ses 10 ans de carrière, à presque une trentaine de courts-métrages et longs-métrages dont un grand nombre sont devenus viraux en France et même dans le monde entier. Par ailleurs, il fait également partie de ceux qui ont obtenu 3 fois une nomination aux César. « L'esprit d'être acteur, c'est varier les univers dans lesquels on intériorise un rôle et l'incarne de manière concrète » a-t-il précisé.

Outre les comédies, le jeune acteur s'associe également aux différents genres d'art. Il a non seulement participé à la pièce de théâtre « À la française » mise en scène par Edouard Baer à Paris en 2012 et aussi synchronisé le film « Sahara » il y a deux ans. Ayant survolé différents mondes artistiques, l'acteur dit qu'il adore faire ces trois métiers mais c'est le cinéma qui lui convient le mieux. « Au théâtre il faut être concentré pendant plusieurs heures d'affilée. Mais dans un tournage de film, il faut plutôt apprendre à attendre et à gérer sa concentration. Et pour être un bon doubleur, il faut s'entraîner la bouche de manière dure car toutes les forces d'un rôle seront interprétées uniquement par elle », a-t-il expliqué.

« Cartonner jeune » est une chance pour moi

Il ne serait pas de trop de décrire Vincent Lacoste comme un acteur qui a « cartonné » jeune. Né en 1993, il a été choisi à l'âge de 15 ans par le réalisateur Riad Sartouf pour son film « Les beaux gosses ». Depuis lors, il n'a jamais compté s'en arrêter là. En effet, il a participé à beaucoup de comédies et drames qui ont attiré le grand public avec succès.

Pour lui, « cartonner jeune » est surtout une grande chance. « A la différence des acteurs qui sortent des grandes écoles, j'ai commencé à tourner des films à un âge très jeune et trouvé rapidement une voie satisfaisante pour ma vie. Je considère cela comme une chance et pas un « stress » décrit quelquefois par des gens. Ce qui me semble plus important, c'est que j'ai rencontré au cours de ma carrière de cinéma un de mes mentors, Riad Sartouf, qui m'a beaucoup aidé tant sur mon parcours professionnel que dans ma vie personnelle. »

Intéressé par la Chine au premier regard

Vincent Lacoste n'a pas caché sa joie de pouvoir venir en Chine, un pays qui lui semblait si lointain mais fascinant. « C'est la première fois que je viens dans ce grand pays magnifique. Les divers styles de la gastronomie chinoise m'ont surtout impressionné ! »

Parlant des réalisateurs chinois, il dit que son metteur en scène chinois préféré est Jia Zhangke. « J'ai découvert beaucoup de ses films tels que "A touch of sin" et "Les Éternelles". C'est surtout sa compréhension sur la culture chinoise qui me fascine beaucoup et m'a appris des choses sur la Chine. »

En effet, l'intérêt des réalisateurs français envers les « éléments chinois » jouit d'une longue histoire. Avant même l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, en 1958, l'industrie cinématographique sino-française fit un premier pas avec la coproduction du « Cerf-volant du bout du monde ». Après, un grand nombre de films sino-français ont surgi de manière très rapide. Parlant de la coopération entre la Chine et la France à l'égard du cinéma, Vincent Lacoste pense que les éléments esthétiques présentés dans les films chinois portent beaucoup de valeurs et que les procédures différentes adoptées par les deux pays pour raconter une histoire via une caméra sont également susceptibles de créer de vives discussions.

En outre, il a également exprimé son envie de collaborer avec des cinéastes chinois. « J'aimerais approfondir mes connaissances sur la Chine et le cinéma français à travers des rencontres intéressantes avec le public chinois et des réalisateurs ou des acteurs chinois. Bien que je fasse principalement des films français, j'accorde également une attention spéciale aux différents styles des films étrangers dont celui des cinéastes chinois. J'espère pouvoir travailler avec eux un jour pour faire un film d'action ou même un blockbuster. » a-t-il noté.

Cette année marque la première fois que Vincent Lacoste participe au festival Croisements. À son avis, cette activité qui a pour ambition une communication culturelle entre la Chine et la France a une grande importance positive. « Je suis extrêmement content de pouvoir participer à ce festival qui m'a permis de rencontrer le public chinois et des cinéastes chinois. C'est aussi une occasion pour moi d'en connaître davantage sur la culture chinoise ».

« C'est la première fois que je viens en Chine. Mais ce qui est sûr c'est que je reviendrai dans le futur avec mes nouvelles œuvres » a-t-il dit plein d'espérance. 

(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)
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