L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé jeudi que son indice des prix des denrées alimentaires s'était contracté de 1% en octobre 2012 et que les prix alimentaires pour les dix premiers mois de l'année étaient en moyenne inférieurs de 8% par rapport à leurs niveaux de la même période de l'année dernière.
L'indice s'est replié à 213 points, soit deux de moins que son niveau révisé de septembre 2012. Ce recul est attribuable en grande partie à la baisse des prix internationaux des céréales, huiles et graisses, qui ont largement contrebalancé l'augmentation des prix du sucre et des produits laitiers.
« En dépit des tensions sur les marchés, un ensemble de conditions et de mesures ont jusqu'à présent stoppé la spirale ascendante des prix internationaux des denrées alimentaires, comme ce fut le cas en 2007-2008 et 2009-2010 », a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, dans un communiqué de presse .
« Au premier rang de ces mesures figurent une meilleure coordination internationale et la transparence du marché introduite par le Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS) du G20 qui a permis d'éviter la panique et empêché la pire sécheresse depuis des décennies de se transformer en une crise des prix alimentaires, comme cela s'était produit dans le passé », a-t- il ajouté.
La FAO indique que la baisse des prix internationaux et des taux du fret, ainsi que le repli des achats de céréales, pourraient faire baisser la facture mondiale des importations alimentaires en 2012. Selon les prévisions, celle-ci devrait atteindre 1.140 milliards de dollars, soit 10% de moins que son niveau record de l'an dernier.
« Les sécheresses et les inondations ne sont pas ce qui cause les crises, c'est le manque de gouvernance. Dans un monde globalisé, on ne peut pas avoir la sécurité alimentaire dans un seul pays ou une seule région. Nous devons renforcer la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire», a expliqué M. da Silva.
Selon la FAO, l'équilibre entre l'offre et la demande mondiales de céréales devrait se resserrer considérablement en 2012/13, en raison principalement de la baisse probable de la production de blé et de maïs. La production céréalière mondiale devrait baisser de 2,7% par rapport à la récolte record de l'année précédente, ce qui se traduirait par une contraction des stocks mondiaux de 25 millions de tonnes.