Avec leurs tablettes débordant de friandises des Fêtes, les grands magasins de Londres s'efforcent d'attirer des clients pour Noël, mais les visiteurs chinois sont la cible particulière de leur offensive de charme.
Afin de se tirer de la plus longue récession qu'a connue la Grande-Bretagne en un demi-siècle, Les hôtels, les détaillants et le gouvernement intensifient leurs efforts pour attirer les visiteurs chinois qui sont réputés être de gros acheteurs.
Le porridge et les jiaozi sont au menu du petit-déjeuner dans les hôtels au marketing ingénieux, les magasins importants de Londres ont installé des bornes de cartes bancaires chinoises, et du personnel qui parle mandarin est à la disposition pour aider les clients à faire leurs achats de Noël.
La Grande-Bretagne courtise les voyageurs chinois non seulement parce qu'ils sont un marché en croissance rapide – on évalue qu'ils ont fait quelque 70 millions de voyages à l'étranger en 2011, une augmentation de 20 % en seulement un an ‒ mais parce qu'ils sont des clients sérieux.
« Juste ciel, comme ils dépensent! » s'exclame Patricia Yates, directrice de la stratégie des Autorités du tourisme de VisitBritain.
« Le visiteur chinois moyen dépense environ trois fois plus (1 600 livres ‒2 600 $) que le visiteur moyen en Grande-Bretagne », a-t-elle révélé.
« À l'heure actuelle, ils sont donc fort bien accueillis par l'industrie du commerce au détail, car la demande intérieure a ralenti. »
Les fournisseurs de marchandises de luxe accueillent à bras ouverts les riches visiteurs chinois.
Le célèbre grand magasin Harrods, dans le district exclusif de Knightsbridge de Londres, a maintenant 70 employés qui parlent le mandarin et plus de 100 bornes de China UnionPay permettant un paiement direct à partir des comptes bancaires chinois.
Une porte-parole de Harrods a déclaré que les bijoux et les montres, les vêtements mode et les vins fins constituaient les priorités d'achat de beaucoup de clients chinois.
« Ils cherchent les produits dernier cri, les éditions limitées et les produits exclusifs », a-t-elle confié.
Sous le scintillement des lumières de Noël de la rue d'Oxford, une artère commerçante du centre de Londres, les clients chinois surveillaient également les articles de stylistes.
« Nous pensons que Londres est la capitale de la mode »,a confié Harry Gao, un étudiant en mode de Wenzhou, tout en protégeant contre la bruine avec un manteau de fourrure et des baskets de couleur or. « Bon nombre de stylistes célèbres sont du R-U. C'est passionnant. »
Un nombre record de 149 000 visiteurs chinois sont allés en Grande-Bretagne l'année dernière, apportant environ 240 millions de livres à cette économie chancelante.
Mais la part du marché chinois convoité que prend la Grande-Bretagne est faible comparée à plusieurs concurrents du continent européen, dont la France, qui a accueilli l'année dernière près d'un million de touristes de la Chine.
« Nous savons que nos concurrents européens réussissent mieux que nous, a admis Mme Yates. Nous voulons vraiment percer le marché chinois.»