Le climat des affaires en France demeure défavorable en décembre, malgré une légère hausse de l'indicateur relatif à l'industrie, a révélé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
"L'indicateur du climat des affaires en France (...) gagne 1 point en décembre et s'établit à 87 points (...), nettement en dessous de sa moyenne de longue période", souligne l'Insee.
"Si l' indicateur du climat des affaires dans l'industrie progresse d'un point en un mois, les indicateurs synthétiques sont inchangés dans les services, dans le bâtiment et dans le commerce de détail", précise le document.
L'Institut indique dans un autre communiqué que "selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre 2012, la conjoncture dans l'industrie reste dégradée malgré une très légère amélioration de l'indicateur synthétique du climat des affaires (+1 point)" et que "les perspectives générales (...) s' améliorent légèrement par rapport au mois précédent".
Selon un troisième communiqué publié vendredi, le climat des affaires reste dégradé dans les services en décembre, bien que stable, et les anticipations d'activité des entrepreneurs pour les mois à venir sont peu optimistes.
Dans le secteur du bâtiment, le climat conjoncturel demeure lui aussi défavorable en décembre, souligne l'Insee, notant que "les entrepreneurs estiment que leur activité reste dégradée sur la période récente (et qu' ils) demeurent pessimistes concernant leur activité dans les prochains mois".
Enfin, "le climat des affaires reste dégradé dans le commerce de détail" en décembre révèle l'Insee, qui souligne que les prévisions demeurent ternes.
Dans son dernier point de conjoncture publié jeudi, l'Insee indiquait prévoir une faible hausse de 0,1 % du produit intérieur brut (PIB) français aux premier et second trimestres 2013.
Toujours selon l'Insee, le chômage devrait poursuivre sa progression pour atteindre 10,5% fin 2012 et 10,9% mi-2013.
Interrogé vendredi matin sur Europe 1, le président de la République française, François Hollande, a réagi aux chiffres de l'Insee et déclaré constater "qu'il n'y a pas de récession en France (mais que) ça sera difficile parce quand on a une croissance quasi nulle pour le premier semestre 2013 le chômage va continuer d'augmenter".
"La volonté qui est la mienne c'est qu' à la fin de l' année 2013 (...) il y ait une inversion" de la courbe du chômage, a rappelé le président français.