Des gens font la queue devant la Régie du logement dans le district de Chaoyang à Beijing, mardi, en attendant d'obtenir des conseils sur les transactions immobilières de seconde main ou pour conclure une vente [Wang Jing/China Daily] |
Les derniers restrictions du marché immobilier ont donné des débats houleux, avec des experts proches des décideurs indiquant que la Chine va essayer de contrôler les effets secondaires de ces mesures.
Le gouvernement central a annoncé la semaine dernière que les propriétaires qui vendent leur maison devront payer un impôt sur le revenu équivalant à 20% des profits qu'ils font sur la transaction. L'impôt sur le revenu de ces ventes est actuellement de 1 à 2% du prix de vente.
Qin Hong, chercheur auprès du ministère du Logement et du Développement urbain et rural, a expliqué que ceux qui vendent leur maison après cinq ans d'utilisation seront exemptés du paiement de la taxe.
En indiquant que l'exonération d'impôt soutiendra une demande raisonnable de logements et aidera à contrôler la spéculation.
«Bien que certaines personnes sont inquiètent au sujet de cet impôt, les politiques ont énuméré plusieurs conditions préférentielles pour les personnes qui ont acheté des maisons neuves pour améliorer leurs conditions de vie», a déclaré Qin, repris jeudi par le Quotidien du Peuple.
Jia Kang, chercheur au ministère des Finances, estime que les gouvernements locaux devraient établir des règlements clairs en conformité avec la politique et de prévenir les acheteurs non spéculatifs, afin qu'ils ne soient pas touchés par la hausse des impôts.
Les gouvernements locaux doivent publier leurs propres réglementations détaillées conformes à la directive d'ici fin mars.
L'autorité supérieure du logement a également promis de protéger les acheteurs non spéculatifs, lors de la mise en œuvre des politiques.
"Les gens se plaignaient, par rapport à certains spéculateurs qui gagnaient de gros profits en raison de la flambée des prix de l'immobilier, alors le gouvernement a mis en place cet impôt sur le revenu des ventes de maisons», a déclaré Qi Ji,le vice-ministre du Logement et Développement urbain et rural, en réponse à la discussion animée sur la perception d'un impôt sur le revenu de 20% sur les ventes de maisons.
«Celui qui profite de la vente de biens doit payer l'impôt», a-t-il souligné.
M.Qi a déclaré lundi que si les mesures créent des problèmes au cours de leur mise en œuvre, les autorités pourront les ajuster en temps opportun.
Yin Bocheng, directeur du centre de recherche de l'immobilier à l'Université Fudan, pense que cette taxe sera efficace.
«Ceux qui possèdent plus de propriétés paieront plus d'impôt sur les ventes, cela réduira considérablement leurs profits, pour moins réinvestir dans l'immobilier», a-t-il précisé.
Mais de nombreux habitants craignent que les taxes élevées entraînent un nouveau cycle de hausses de prix, que cette nouvelle charge fiscale puisse facilement être transférée à des propriétaires accédants.
Le lendemain de l'annonce des mesures, les ventes des logements d'occasion à Beijing ont atteint un niveau record de 1059 unités.
Deng Lina est l'un de ces acheteurs qui se sont précipités pour acheter un bien immobilier avant que la taxe soit introduite. Elle a trouvé un appartement en une semaine et a signé le contrat mardi à Shenzhen.
«J'ai vendu ma vieille maison dans ma ville natale pour payer l'acompte, mais je ne pouvais pas attendre pour voir si le prix allait monter plus haut», a-t-elle confié, ajoutant que beaucoup de ses amis cherchent à acheter des propriétés actuellement.
Hu Jinghui, vice-président de bacic5i5j.com, une société de courtage en crédit immobilier, a prévenu que l'augmentation des coûts peut être déplacé vers les acheteurs sur le long terme.
Le vice-ministre a indiqué que ce changement dépendra de l'offre et de la demande.
Shen Li, un courtier chez HomeLink, une autre société de courtage de biens, a déclaré que sa compagnie taxe davantage les transactions des acheteurs de maisons plutôt que les vendeurs.
Jiang Weixin, ministre du Logement et du Développement urbain-rural, a déclaré lundi que son ministère va attendre de voir les effets de ces nouvelles mesures, en ajoutant qu'il restait confiant.