La Chine se réserve le droit de prendre de nouvelles mesures si l'Union européenne impose des taxes punitives sur les exportateurs chinois de panneaux solaires, a déclaré hier un haut responsable chinois du commerce extérieur, réfutant les rumeurs disant que Beijing avait retardé les pourparlers.
Chong Quan, représentant adjoint du commerce international pour la Chine, a également appelé l'UE à « recourir avec prudence à des mesures commerciales correctives », car les deux parties ne peuvent pas se permettre une guerre commerciale.
Ces commentaires sont les plus fermes de Beijing sur cette affaire, la plus grande enquête jamais lancée par la Commission européenne, suite à la passation de pouvoirs au sommet de l'État chinois.
« Si l'UE persiste dans cette voie, en imposant des restrictions sur les produits solaires et en nuisant aux intérêts des entreprises chinoises, le gouvernement chinois ne restera pas inactif », a ajouté M. Chong dans un communiqué.
« Nous n'aurons d'autre choix que de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les intérêts légitimes de nos entreprises nationales », a-t-il ajouté.
La Commission européenne a lancé en septembre dernier une enquête pour déterminer si les panneaux solaires chinois sont coupables de dumping sur les marchés européens, et a entrepris en novembre une étude sur des allégations de subventions illégales.
Certains fonctionnaires de l'UE ont suggéré que la transition de l'équipe dirigeante en Chine avait bloqué les pourparlers et augmenté le risque d'une guerre commerciale dans l'industrie solaire.
« Les canaux de communication entre les deux parties ont toujours été maintenus ouverts et la Chine n'a jamais suspendu ou retardé ses négociations avec l'UE », a souligné M. Chong dans le communiqué.
Ces commentaires ont été prononcés quelques jours après la déclaration de faillite du plus grand fabricant chinois de panneaux solaires, Suntech Wuxi.