Ferrari SpA, l'emblématique constructeur italien de voitures de sport a dévoilé mercredi une stratégie d'affaires de cinq ans, par laquelle il espère augmenter son chiffre d'affaires en Chine et aux Etats-Unis, ses revenus en Europe restant atones.
« Le marché chinois ainsi que la région de l'Extrême-Orient contribueront pour 2% de plus au chiffre d'affaires pour Ferrari lors des cinq prochaines années, tandis que les Etats-Unis vont générer 10% de plus », a déclaré le président Luca di Montezemolo.
Il a ajouté que d'ici 2017, la Chine et les Etats-Unis contribueront tous les deux pour 30% du chiffre d'affaires, contre 28% pour la Chine et 20% pour les Etats-Unis aujourd'hui. En même temps, le chiffre d'affaires de l'Europe et du Moyen-Orient va diminuer de 52% aujourd'hui à 40%.
La société a connu une baisse de 5% sur son marché d'origine, l'Italie, l'année dernière.
« Donc, nous ne pouvons pas ignorer le robuste potentiel économique de la Chine, qui aidera à faire progresser les affaires de Ferrari dans l'avenir», a déclaré Montezemolo.
En 2012, Ferrari a vendu 7 318 voitures de sport dans le monde, soit une augmentation de 4,5% par rapport à l'année 2011, dont 784 en Chine, soit une hausse de 4%, renforçant sa place en tant que deuxième plus important marché après les Etats-Unis.
«Je suis satisfait de nos performances sur le marché chinois. Dans les années à venir, nous allons faire plus d'efforts en Chine, le plus grand marché automobile du monde, y compris en incitant les clients à rendre le cheval cabré davantage apprécié par le nombre croissant des nouveaux riches », a indiqué Montezemolo.
Ferrari dispose de 27 concessionnaires en Chine, a-t-il expliqué, et la société prévoit d'avoir 30 concessionnaires d'ici la fin de l'année 2013, trois étant ajoutés sur le continent.
Cependant, Montezemolo a ajouté que les ventes de l'entreprise cette année pourraient être similaires à celles de 2012, à la fois globalement et en Chine, car le marché des voitures haut de gamme a ralenti.
Par ailleurs, Montezemolo a annoncé que Ferrari investirait 250 millions d'euros (329 millions de dollars) dans la technologie de réduction des émissions au cours des cinq prochaines années, soit la moitié du budget de l'entreprise en recherche et développement.
La décision est conforme aux exigences du gouvernement chinois sur les économies d'énergie et la réduction des émissions pour l'industrie automobile .
Matthias Müller, président de Porsche AG, producteur de véhicules de luxe et de sport allemand, a également déclaré récemment que leurs ventes afficheraient probablement une croissance plate cette année, après une hausse annuelle de 28% en 2012.
Andrew Thomson, directeur pour l'automobile dans la région Asie-Pacifique et Chine chez KPMG , a indiqué : « La promesse du nouveau gouvernement de lutter contre la corruption et d'accroître la transparence en ce qui concerne, les dépenses des agences gouvernementales et des sociétés publiques, pourrait faire naître des défis pour le segments des véhicules de très haut de gamme en Chine cette année.»
«Les réponses que nous recevons des clients et du marché nous disent que l'ostentation de la richesse va devenir moins fréquente.»
«Les gens vont peut-être vouloir moins attirer l'attention en achetant des véhicules de très haut de gamme, et les constructeurs automobiles concernés pourraient avoir besoin d'ajuster leurs plans de développement.»