Alors que les accusations et les tensions entourant Huawei et ZTE et l'expansion de leurs activités grandissent aux Etats-Unis, il est temps de jeter un regard objectif sur la situation. Mais avant de le faire, il est important de connaître le contexte dans lequel cette tempête d'insinuations et de reproches a atteint un point d'ébullition.
Huawei et ZTE font toutes deux partie de l'histoire des entreprises chinoises qui ont réussi. Leur croissance impressionnante a été si spectaculaire, surtout pour Huawei, qu'elles peuvent maintenant se targuer de voir la majorité de leur chiffre d'affaires provenir de clients hors de Chine et même de la région.
Par ailleurs, les deux entreprises ont été créées assez récemment avec l'aide du gouvernement chinois, comme cela a été le cas pour beaucoup de leurs grandes homologues chinoises mieux connues, comme Lenovo.
Aucune discussion ne peut avoir lieu sans d'abord mettre en évidence les éléments clés de la constitution américaine et de l'environnement général des affaires là-bas. Les mots « liberté » et « opportunité » sont souvent associés avec les Etats-Unis et la culture américaine, et le quatrième amendement, un des plus importants de la Constitution américaine, « garantit » apparemment une sorte de « liberté ».
Les politiciens américains semblent laisser entendre que Huawei et ZTE utilisent l'expansion de leur entreprise pour « espionner » les entreprises américaines et même le gouvernement américain. Pourtant, ce ne sont rien d'autre que des allégations, car pas le moindre fragment de preuve tangible, dur et incontestable, sans parler de preuve justificative, n'a été trouvé pour soutenir les « allégations » des politiciens américains.
Les prétentions des politiciens vont un peu plus loin, accusant notamment Huawei et ZTE d'utiliser leur matériel de télécommunications pour espionner leurs utilisateurs et des entreprises. Mais peuvent-ils apporter une preuve ne laissant aucune place au doute en démontant du matériel petit à petit et isoler la partie « espion » présumée pour nous la montrer ? Qu'ils n'aient pas été capables de le faire montre que cette fureur générée artificiellement ne sert en fait qu'à alimenter des moulins à rumeurs pour aider le gouvernement américain à prendre des mesures commerciales protectionnistes contre des concurrents étrangers.