Selon le dernier classement des entreprises mondiales par Fortune 500 le 8 juillet, la Chine occupe cette année la deuxième place du palmarès avec 95 entreprises, soit 16 de plus par rapport à l'année dernière. L'analyse montre que le nombre des entreprises chinoises sur la liste augmentera encore l'année prochaine, selon le rythme actuel de la croissance économique en Chine, et qu'il est possible pour les grandes entreprises chinoises et américaines d'occuper des parts égales au classement en 2015. Toutefois, les entreprises chinoises en question font face à des problèmes structurels et doivent optimiser dans l'avenir la structure de leurs produits et services dans le but de réaliser la transformation et la modernisation industrielles.
Selon Hu Chi, chercheur au centre de recherche de la Commission d'administration et de surveillance des actifs de l'Etat, les entreprises d'Etat représentent la majorité des entreprises chinoises sur la liste. Il est difficile de changer cette situation sur le long terme et cela montre le fait que les entreprises publiques représentent le pilier de l'économie chinoise.
Les entreprises chinoises figurant au palmarès sont principalement dans les domaines tels que la sidérurgie, l'automobile, les ressources naturelles, les produits chimiques, les finances, etc. La Banque industrielle et commerciale de Chine reste au top des banques chinoises en termes de recettes, avec un revenu annuel de 133,6 milliards de dollars américains.
Le rapport du site web Fortune China montre que l'écart entre la Chine et les Etats-Unis en ce qui concerne le nombres des entreprises et leur proportion est en train de se réduire. Au rythme de croissance actuel, les deux pays pourront être à parts égales sur la liste en 2015.
Cependant, le magazine américain indique que les entreprises de la Chine continentale sont confrontées à de graves problèmes de déséquilibre structurel et d'effets de levier excessifs. Parmi elles, les entreprises du secteur tertiaire sont peu nombreuses alors que les entreprises publiques sont plus nombreuses que les privées. De plus, la répartition des revenus est déséquilibrée entre les différentes industries : les neufs banques commerciales chinoises sur la liste occupent 55,2% des bénéfices totaux des 89 entreprises chinoises, tandis que les huit banques américaines n'occupent que 11.9% de la totalité des revenus américains.
« Par rapport aux entreprises des pays développés sur le classement Fortune 500, les entreprises chinoises font face à des problèmes structurels, a déclaré Hu Chi. Nos entreprises sont dominantes dans les domaines comme la sidérurgie, l'automobile, les ressources naturelles, les produits chimiques, les finances, etc. Par exemple, la sidérurgie, en tant qu'industrie traditionnelle, est confrontée au déficit dans le contexte du ralentissement économique de ces dernières années ; l'automobile, malgré son développement rapide, repose essentiellement sur l'effet marketing des marques étrangères avec lesquelles on a fondé des joint-ventures ; D'autres secteurs comme la fabrication d'équipements, l'aviation, l'aérospatiale et l'informatique sont peu présentes dans le palmarès. »
Hu Chi a souligné que les entreprises chinoises se trouvent actuellement dans une période de développement critique et importante. L'optimisation de la structure des produits et services, la transformation et la modernisation industrielles devraient être les objectifs pour l'économie chinoise dans l'avenir.
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