Des produits laitiers néo-zélandais à destination de la Chine ont a nouveau été bloqués après que des niveaux élevés de nitrates aient été trouvés, soulevant de nouvelles inquiétudes sur la qualité et les tests chez le plus grand exportateur de produits laitiers du monde à la suite d'une contamination découverte plus tôt ce mois-ci.
Le régulateur agricole de Nouvelle-Zélande a annoncé lundi qu'il avait révoqué les certificats d'exportation pour quatre lots de lactoferrine destinés à la Chine et fabriqués par Westland Milk Products après que des teneurs en nitrates supérieures au niveau acceptable aient été découvertes lors de tests faits en Chine.
Deux des quatre envois avaient été expédiés vers la Chine, mais n'étaient pas parvenus jusqu'aux consommateurs, a précisé le Ministère néo-zélandais des Industries Primaires.
« Tout risque de sécurité alimentaire pesant sur les consommateurs chinois est négligeable parce que les quantités de lactoferrine utilisées dans les produits de consommation ont été très faibles, ce qui signifie que les niveaux de nitrates dans ces produits pourraient aisément se trouver à des niveaux acceptables », a déclaré dans un communiqué Scott Gallacher, Directeur général intérimaire du Ministère néo-zélandais des Industries Primaires.
Cette annonce intervient quelques semaines seulement après que Fonterra, concurrent de beaucoup plus grande taille de Westland, ait indiqué que certains de ses produits laitiers avaient été contaminés par une bactérie susceptible de causer le botulisme. Cela a provoqué un rappel de produits pour bébés, de boissons pour sportifs et autres produits en Chine, en Nouvelle-Zélande et dans d'autres pays d'Asie-Pacifique.
« La totalité des produits a été localisée, rien de tout cela n'est entré dans la chaîne de l'alimentation de détail », a dit à Reuters Rod Quin, Directeur général de Westland. « Nous sommes bien conscients du contexte plus large de la question et des préoccupations connexes, nous avons donc pris des mesures pour s'assurer que le produit ne va pas plus loin ».
Les quatre lots ont été tirés de deux lots de lactoferrine, une protéine naturellement présente dans le lait, fabriqué par Westland dans son usine de Hokitika, située sur l'Ile du Sud du pays.
Les premières investigations sont arrivées au résultat que la contamination a été due à des produits de nettoyage qui contiennent des nitrates et qui n'ont pas été correctement évacués de l'usine, a dit M. Quin.
Westland, une société privée, fabrique environ 120.000 tonnes de produits laitiers chaque année, en majorité exportés. Mais sa production n'est rien en comparaison avec Fonterra, qui exporte 2,5 millions de tonnes de produits.
Con Williams, économiste agricole, a déclaré que les 390 kilogrammes de produits de Westland touchés représentent une quantité beaucoup plus petite que les 38 tonnes de produits contaminés produits par Fonterra. En conséquence, cela devrait avoir un impact limité sur la demande mondiale pour de nouveaux produits laitiers néo-zélandais.
« Le moment n'est pas idéal. Il y a des inquiétudes accrues autour des questions de salubrité des aliments à l'heure actuelle, en particulier dans le secteur laitier, à la lumière des problèmes rencontrés par Fonterra il y a deux semaines », a déclaré M. Williams.
« Mais en ce qui concerne les problèmes réels, cela ne semble pas être important ... il semble qu'une très petite quantité de produits a été touchée et cela ne semble pas être un problème de sécurité alimentaire ».
Les deux lots de lactoferrine ont affiché des niveaux de nitrate de 610 et 2 198 parties par million respectivement, soit au-dessus de la limite maximale en Nouvelle-Zélande, qui est de 150 parties par million.
Westland a exporté un lot directement vers un distributeur chinois, qui a vendu le produit sur comme ingrédient pour d'autres produits laitiers. Le deuxième lot a été livré à la Tatua Co-operative Dairy Company, une société néo-zélandaise, et également exporté vers la Chine.
« Le Ministère des Industries Primaires, le Ministère des Affaires Etrangères et du Commerce et les entreprises concernées travaillent en étroite collaboration avec les autorités chinoises sur cette question », a déclaré M. Gallacher.
Il n'y avait pas de lactoferrine contaminée utilisée dans des produits en Nouvelle-Zélande ou exportés ailleurs.
Les exportations de produits laitiers de la Nouvelle-Zélande représentent environ un quart de ses 46 milliards de Dollars néo-zélandais (37 milliards de Dollars US) de recettes annuelles d'exportation.