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| Un homme d'affaires américain en discussion avec un partenaire chinois lors d'une foire de l'investissement à Xiamen, la province du Fujian |
Le ralentissement de la croissance chinoise aura comme effet de voir des entreprises américaines réduire leurs investissements vers la deuxième économié mondiale, a déclaré mardi la Chambre de commerce américaine en Chine.
«Avec une croissance plus lente, nous voyons plus de défis», a déclaré lors d'une conférence de presse à Beijing, le président de l'AmCham Chine, Gregory Gilligan. «C'est la raison pour laquelle certaines entreprises américaines vont revoir à la baisse leurs plans d'investissement».
L'économie chinoise a connu une croissance annuelle de 7,4% au cours du premier trimestre 2014, soit la plus lente en 18 mois. Les investissement directs américains dans les secteurs non-financiers en Chine ont chuté de 1,91% en glissement annuel de l'ordre de 1,04 milliards de dollars, selon le ministère de Commerce.
La Chine est dans une période de transition et les entreprises américaines dans le pays sont moins rentables qu'auparavant. Elles sont moins nombreuses à planifier de gros investissements alors que d'autres n'en prévoient pas, selon la dernière enquête sur le climat des affaires de l'AmCham Chine, du mois de mars.
«Bien que les obstacles de croissance lente et d'accès aux marchés sont les deux raisons qui ont conduit à la réduction des investissements, il y a eu un bond très important pour ces deux facteurs dans l'enquête de cette année», a souligné le responsable. «De toute évidence, avec une croissance plus lente en Chine, l'investissement se fait moins pressant. Mais aussi, du fait du ralentissement de l'économie, les barrières d'accès aux marchés et d'autres contraintes deviennent une préoccupation plus importante».
Avec une croissance moindre, les sociétés membres ont peut-être moins le besoin d'investir sur la base de l'ancien modèle économique qui reposait plus sur les exportations et les dépenses d'infrastructure, pour chercher à accroître les investissements dans certains domaines, avec une mise en œuvre pouvant être réalisée dans les meilleurs conditions, a noté G.Gilligan.
La Chine a déployé un plan de réforme économique en novembre 2013. Cela constituant une occasion cruciale pour le pays de transformer le modèle économique tendu actuel pour un projet plus solide, dynamique et durable.
Cette réforme, si elle est bien préparée, aura un impact comparable quand la Chine a rejoint l'Organisation mondiale du commerce en 2001 et devrait ouvrir des possibilités beaucoup plus larges pour les entreprises chinoises et américaines, a souligné le président de l'AmChan.
«Le programme de réformes est extrêmement encourageant, même si il y a une attitude plutôt attentiste, le fait que la mise en œuvre du programme de réforme sera décisif sur les progrès que nous pouvons tous faire ensemble et dans quel laps de temps», a-t-il fait observer.
Pour Gregory Gilligan, la chambre a identifié quatre domaines prioritaires de réformes substantielles et durables : l'investissement, les droits de propriété intellectuelle, la transparence et l'engagement, et les normes.
Zhang Jianping, chercheur à l'Institut de recherche économique international de la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR), a déclaré que l'environnement de l'investissement en Chine, dans l'ensemble, n'a cessé de s'améliorer. Le pays restant la première destination mondiale pour les investissements dans le moyen et long terme,en raison de la demande concernant les investissements dans les provinces intérieures, le marché émergent de la consommation, ainsi que l'ouverture du secteur des services d'infrastructure.
«En Chine, de plus en plus d'investissements étrangers se déplacent vers le secteur des services et étant moins ouverts que les économies développées, cela peut conduire à des plaintes de sociétés étrangères dans le pays», a expliqué Zhang. «Comme le gouvernement avance dans les discussions bilatérales sino-américaines relatives aux traités d'investissement, ainsi que la Zone de libre-échange de Shanghai, projet pilote visant à faciliter le commerce et l'investissement, les plaintes vont progressivement diminuer».
Le rapport de la chambre a montré que 44% des membres ont estimé qu'un traité bilatéral d'investissement aurait un impact positif ou très positif sur leurs entreprises.
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