Les investissements chinois en Amérique latine, qui font partie des investissements directs étrangers (IDE) dans la région, sont de plus en plus ouverts et constructifs, a déclaré jeudi une responsable des Nations Unies.
Alicia Barcena, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a tenu ces propos dans un rapport sur les IED régionaux en 2013.
"La CEPALC, après analyse des IDE chinois dans la région, qui s'élèvent en moyenne à 10 milliards de dollars ces dernières années, met en lumière la nouvelle structure de ces investissements", a déclaré Mme Barcena.
Au Brésil, "il y a une usine automobile chinoise, ce qui signifie que la dynamique est en train de changer... Il ne s'agit plus seulement d'extraire des ressources naturelles... La Chine affiche sa présence au travers d'une nouvelle société automobile avec diverses innovations technologiques", a-t-elle ajouté.
La chef de la CEPALC a en outre déclaré que la coopération entre l'Amérique latine et la Chine a fait "des progrès" à travers différents forums, notamment la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), et que son potentiel "est énorme".
La CEPALC aide actuellement à organiser les pourparlers entre la Chine et quatre pays de la CELAC, à savoir le Costa Rica, Cuba, l'Equateur et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, afin d'approfondir la coopération économique et commerciale, a-t-elle précisé.
"Une question qui intéresse beaucoup la Chine, et c'est logique, est la sécurité alimentaire", a déclaré Mme Barcena, ajoutant que la CEPALC a aidé à organiser une première réunion des ministres de l'Agriculture de la Chine et de la région en 2012.
Une autre réunion des émissaires des deux camps pourrait avoir lieu avant la fin de l'année à Beijing, a déclaré Mme Barcena, notant que "chaque jour, il y a des rencontres plus profondes et plus intéressantes avec la Chine qui touchent notamment aux domaines de la coopération, de l'investissement et du commerce".