Les compagnies aériennes chinoises doivent contribuer davantage à la coopération avec l'Afrique

( Source: Xinhua )

01.07.2014 14h08

Un Airbus 333 de la compagnie aérienne China Southern Airlines a quitté vendredi soir la ville de Shenzhen et est arrivé à Port-Louis, capitale de l'île Maurice, après neuf heures et trente minutes de vol.

La compagnie aérienne chinoise a également signé un mémorandum avec les autorités mauriciennes du tourisme afin de promouvoir la coopération autour de cette ligne aérienne directe.

L'île Maurice a accueilli 19.000 touristes chinois en 2012, et ce chiffre bondira à 90.000 cette année grâce à l'application depuis le 31 octobre 2013 d'une politique d'exemption de visa pour les citoyens chinois. Plus de 30 entreprises chinoises, dont les géants des télécommunications Huawei et ZTE, ont établi des sièges dans ce pays insulaire.

"Nous déploierons tous nos efforts pour développer les services touristiques entre la Chine et l'Afrique, et la partie mauricienne offrira son aide aux entreprises chinoises. Après ce vol hebdomadaire, nous souhaitons établir deux vols, voire plus, par semaine, pour apporter notre contribution à l'amitié sino-africaine", a indiqué Zhang Jianmin, haut responsable de la succursale à Shenzhen de la China Southern Airlines.

"La coopération économique et commerciale entre l'Afrique et la Chine a connu un développement rapide et a besoin de davantage de plate-formes de transit. L'île Maurice souhaite devenir le meilleur 'site de transit' pour le personnel économique et commercial et les touristes chinois se rendant en Afrique, grâce à sa coopération avec les compagnies aériennes chinoises", a indiqué Michael Yeung Sik Yuen, ministre mauricien du Tourisme et des Loisirs, ajoutant que davantage d'opportunités économiques et commerciales verraient le jour.

Malgré le fort développement des échanges économiques et commerciaux et la hausse du nombre de voyageurs entre la Chine et l'Afrique, la ligne Shenzhen-Port-Louis est actuellement la seule ligne directe exploitée par une compagnie aérienne chinoise vers l'Afrique.

Depuis cet été, 52 vols exploités par huit compagnies africaines, telles que Kenya Airways, Ethiopian Airlines et South African Airways, relient chaque semaine les deux pays.

Ces dernières années, le nombre annuel moyen de voyageurs aériens entre la Chine et l'Afrique a atteint 1,5 million, enregistrant une progression annuelle de 15%, selon des données publiées par les autorités et les compagnies aériennes. Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique, et plus de 2.000 entreprises chinoises ont investi sur le continent, recrutant quelque 80.000 travailleurs locaux.

Le développement rapide de la coopération économique et commerciale et du nombre de voyageurs offre de grandes perspectives de développement au transport aérien entre la Chine et l'Afrique. Les compagnies aériennes chinoises, telles qu'Air China, China Eastern Airlines et Hainan Airlines, ont proposé des projets pour développer des routes aériennes vers l'Afrique.

Wang Zhiqing, directeur adjoint de l'Administration de l'aviation civile de Chine, a indiqué que le pays encourageait ses compagnies aériennes à s'installer en Afrique en adoptant une perspective stratégique nationale.

Le responsable a également encouragé les compagnies aériennes chinoises à saisir les opportunités pour établir des liaisons aériennes entre la Chine et l'Afrique et entre les pays africains, afin de promouvoir la stratégie de développement de l'aviation chinoise sur le continent.

Le Premier ministre chinois a indiqué dans son discours prononcé lors du Forum économique mondial sur l'Afrique, organisé en mai à Abuja, capitale nigériane, que la Chine aiderait le continent à développer des projets ferroviaires à grande vitesse, des autoroutes et des réseaux aériens.

La Chine a signé un accord intergouvernemental sur les transports avec 17 pays africains, dont le Nigeria, l'Angola, la Tanzanie et l'Afrique du Sud. Les entreprises chinoises ont une forte présence dans la construction d'infrastructures aériennes, l'exportation d'avions civils et la formation de personnels en Afrique.