Les puissances mondiales devraient être "réalistes" dans les négociations sur le nucléaire avec l' Iran pour que des résultats soient atteints, a expliqué Abbas Araqchi, négociateur de l'Iran sur le nucléaire, lundi à la chaîne IRIB TV.
Les demandes excessives du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne) dans les négociations sont une barrière empêchant d'atteindre un accord sur le nucléaire, a souligné M. Araqchi, ajoutant qu'il serait illusoire de penser que l'Iran puisse céder aux pressions.
Si l'occident est sérieuse et veut vraiment trouver une solution à la situation actuelle, elle devrait "considérer les réalités du programme nucléaire iranien car les négociations se poursuivront en se basant sur les réalités", a déclaré M. Araqchi avant le prochain cycle des négociations entre l'Iran et le P5+1 prévues mercredi en Vienne.
Au cours des dix dernières années, les pays occidentaux ont émis des résolutions et imposé des sanctions contre l'Iran "mais en vain", a-t-il indiqué.
"La question du nucléaire iranien ne peut être résolue qu'en menant des pourparlers justes, en utilisant des options de confiance et en respectant les droits de l'Iran", a-t-il souligné.
Le cinquième cycle des négociations sur le nucléaire s'est achevé le 20 juin à Vienne avec quelques progrès sur la rédaction d'un cadre sur un accord final, alors que certains points n'ont pas encore trouvé de consensus.
Lors des dernières négociations, le P5+1 a demandé à l'Iran de réduire le nombre de centrifugeuses pour s'assurer qu'il ne puise pas produire rapidement la quantité de matériel suffisante pour fabriquer une bombe nucléaire. Mais l'Iran a insisté sur le fait qu'il a besoin de plus de centrifugeuses pour produire de l' uranium capable d'alimenter plus de centrales nucléaires électriques.
L'Iran et la Russie se sont entendus pour finaliser un accord pour la construction de deux centrales nucléaires électriques dans la ville portuaire de Bushehr, dans le sud de l'Iran, a fait savoir la semaine dernière le porte-parole de l'Organisation de l' énergie atomique d'Iran (OEAI), Behrouz Kamalvandi.
D'après l'accord intérimaire de Genève signé en novembre dernier, l'Iran a entrepris de geler certaines activités nucléaires controversées en six mois en échange d'une réduction limitées des sanctions occidentales.