La croissance du PIB de la Chine devrait ralentir légèrement l'année prochaine à 7,1%, mais l'emploi et l'inflation resteront stables, a-t-on appris d'un document de travail de la banque centrale.
"La croissance du PIB réel ralentira légèrement à 7,1% en 2015, reflétant en partie le ralentissement des investissements dans l'immobilier", indique le document rédigé par un groupe d'économistes de la Banque populaire de Chine.
La croissance du PIB de la Chine en 2014 est estimée à 7,4%, selon le groupe de recherche dirigé par Ma Jun, économiste en chef du bureau de recherche de la banque centrale.
L'inflation sera de 2,2% l'année prochaine, légèrement supérieure que le taux de 2,0% estimé pour cette année, précise le document publié sur le site Internet de la banque.
La Chine verra l'année prochaine un recul de la croissance des investissements en capital fixe, une croissance des ventes au détail plus forte et une croissance des exportations et des importations plus rapide.
La croissance des investissements en capital fixe devrait reculer à 12,8% l'année prochaine, en baisse par rapport à l'expansion estimée de 15,5% en 2014, en raison du ralentissement des investissements dans le secteur immobilier.
Les ventes au détail connaîtront une croissance de 12,2% l'année prochaine, contre une hausse de 12% prévue pour 2014.
Grâce à la reprise de l'économie mondiale, la croissance des exportations devrait reprendre pour atteindre 6,9%, contre une croissance de 6,1% prévue cette année. Par ailleurs, la croissance des importations devrait s'accélérer à 5,1% en 2015, contre une croissance de 1,9% prévue en 2014.
Le marché de l'emploi restera stable l'année prochaine, la part du secteur tertiaire dans l'économie continuant d'augmenter d'au moins un point de pourcentage.
A supposer que la part du secteur tertiaire dans le PIB gagne un point de pourcentage en 2015, la croissance économique prévue de 7,1% signifie que la Chine créera le même nombre d'emplois l'année prochaine que cette année.
La structure économique de la Chine sera plus équilibrée l'année prochaine, avec une moins grande dépendance à l'égard des investissements et une plus grande stimulation de la consommation, selon le papier.
La consommation devrait contribuer à hauteur de 50,9% à la croissance du PIB en 2015, soit 0,9 point de pourcentage de plus qu'en 2014. Les investissements représenteront 46,8% de la croissance économique, soit une baisse de 0,9 point de pourcentage, et les exportations 2,3%.