Le programme d'achat d'obligations de la Banque Centrale Européenne (BCE) a commencé lundi dans le but d'éviter la déflation et de booster l'économie de la zone euro en injectant plus d'argent dans l'économie réelle.
Les banques centrales de l'union douanière composée de 19 pays achèteront des obligations publiques et privées sur le marché secondaire d'une valeur de 1,1 mille milliards d'euros (1,2 mille milliards de dollars).
La BCE a pris la décision de lancer le programme d'acquisition d'obligations, également appelé assouplissement quantitatif ( Quantitative Easing, QE), en janvier.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé jeudi à Nicosie, capitale de Chypre, que la banque commencera à acheter des obligations lundi et que les acquisitions mensuelles combinées des titres des secteurs public et privé s'élèveront à 60 milliards d'euros (68 milliards de dollars).
Le programme durera au moins jusqu'en septembre 2016 et sera prolongé si nécessaire. La BCE a pour but de ramener l'inflation de la zone euro à son taux cible, qui est en-dessous mais proche de 2 %, sur le moyen-terme.
L'inflation annuelle dans la zone euro était de moins 0,3 % en février et moins 0,6 % en janvier. Au mois de mars, la BCE avait prédit une inflation de 0 % en 2015, de 1,5 % en 2016 et de 1,8 % en 2017.
"Le début est très prometteur", a déclaré Christian Schulz, économiste senior à Berenberg Bank.
La seule annonce d'assouplissement quantitatif a abaissé les coûts d'emprunt des gouvernements et des entreprises, alors que les attentes concernant l'inflation et les indicateurs de confiance sont en hausse, a-t-il déclaré à Xinhua dans une interview téléphonique.
Si le QE réussit, les résultats positifs dépasseront les potentiels effets secondaires négatifs.