C'est un progrès positif pour la France, l'Italie et l'Allemagne de se joindre, dans le sillage de la Grande-Bretagne, à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) proposée par la Chine, a indiqué le vice-ministre chinois des Finances, Shi Yaobin.
"La BAII est une institution financière ouverte et multilatérale. Elle n'est pas destinée à remplacer les banques de développement. La BAII et ces banques existantes vont se compléter et se soutenir. Elles vont fonctionner de concert pour contribuer à promouvoir un développement économique mondial plus stable et un monde plus harmonieux", a fait savoir M. Shi à Xinhua mardi après s'être présenté à la première session du Dialogue financier de haut niveau entre la Chine et l'Allemagne à Berlin.
La participation de l'Allemagne en tant que puissance économique et membre principal de l'Union européenne rendra la BAII plus représentative et inclusive, a-t-il dit.
M. Shi a souligné que la demande d'adhésion des quatre pays européens sera réexaminée par les 27 pays fondateurs actuels de la BAII.
Conformément au Mémorandum d'entente sur l'établissement de la BAII, ces quatre pays européens pourront se joindre à la BAII en tant que pays fondateurs si plus de trois quarts des membres actuels n'y voient pas d'objection.
Avec un capital souscrit initial de 50 milliards de dollars prévu, la BAII sera une institution financière internationale pour financer les projets d'infrastructure en Asie et elle devrait être officiellement établie d'ici la fin de cette année.
En octobre dernier, 21 pays, dont la Chine, l'Inde et Singapour, ont signé à Beijing le Mémorandum d'entente pour fonder la BAII.