Le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, troisième du premier rang à gauche, en compagnie de d'autres représentants des pays membres fondateurs pour assister à la cérémonie de signature du protocole d'accord de l'établissement de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB)à Beijing, le 24 octobre 2014. [Photo/IC] |
Les fonctionnaires des Finances ont indiqué dimanche que la Chine suivra la pratique internationale et permettre à d'autres nations d'injecter des capitaux dans la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB).
Jin Liqun, secrétaire général du Secrétariat intérimaire multilatéral pour l'établissement de l'AIIB, a déclaré que même si la Chine reste le plus grand actionnaire de l'Institut financier, le pays n'aura aucun privilège, mais plus d'obligations pour améliorer l'économie de l'Asie d'une manière équitable et durable.
Désireux d'enrichir la connectivité régionale, la capacité de l'investissement et du commerce, la Chine a engagé 50 milliards de dollars en octobre dernier et réuni 27 pays partenaires pour former l'AIIB. La banque conduite par la Chine ciblera des programmes tels que la construction de routes, de ports et d'autres infrastructures à travers l'Asie, en mettant l'accent sur les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est.
L'objectif à long terme de la nouvelle entité bancaire étant d'amasser plus de 100 milliards de dollars pour de futurs projets.
Les statistiques de la Banque asiatique de développement (BAD)ont montré qu'entre 2010 et 2020, un investissement d'environ de 8 milliards de dollars sera nécessaire dans la région Asie-Pacifique pour améliorer les infrastructures. Toutefois, pour ce programme la BAD est en mesure de fournir annuellement environ 10 milliards de dollars.
Le cycle d'investissement à long terme et le manque d'intérêt des entreprises privées sont deux autres facteurs qui entravent le développement de la région.
«Dans de telles circonstances, la mise en place de la AIIB sera complémentaire à la BAD et d'autres institutions financières multilatérales, dont la Banque mondiale»,a noté Jin Liqun lors de la tenue du China Development Forum à Beijing.
«Ce que de la région a besoin en urgence c'est d'établir un mécanisme financier pratique pour construire une plate-forme permettant à tous les partenaires de participer au processus de prise de décision», a souligné le responsable.
Lou Jiwei ministre des Finances a rappelé que l'AIIB avait été proposé au milieu de la demande énorme pour les investissements dans les infrastructures en Asie, et ne fera pas concurrence aux organisations existantes qui visent à réduire la pauvreté.
«La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures s'appuiera sur l'expérience des banques établies pour mettre en place une structure à trois niveaux y compris un conseil d'administration et de direction», a expliqué Lou Jiwei, promettant également un mécanisme de contrôle pour assurer l'élaboration de politiques suffisantes, ouvertes et transparentes.
Pour la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, le FMI est prêt à coopérer avec le AIIB et qu'il y a une grande place pour une coopération sur le financement des infrastructures».
Lagarde a fait savoir que la Banque mondiale pourrait également coopérer avec la AIIB. Ses commentaires interviennent après qu'un certain nombre de pays aient indiqué qu'ils participeraient aux projets de la nouvelle banque qui devrait commencer ses activités d'ici la fin de l'année.