Une plate-forme d'information est nécessaire de toute urgence pour permettre aux entreprises chinoises et thaïlandaises de mieux connaître leur offre et leur demande en vue de coopérer de manière plus efficace, a déclaré un entrepreneur chinois à Xinhua.
La coopération économique sino-thaïlandaise et les entreprises chinoises qui investissent en Thaïlande jouissent de belles perspectives d'avenir. Cependant, le manque d'informations empêche les entreprises des deux pays de connaître parfaitement leur demande, leurs ressources et leurs atouts, a affirmé Xu Genluo, président de la zone industrielle sino-thaïlandaise de Rayong, située dans la province de Rayong (est).
Les entreprises des deux pays souhaitent disposer d'une plate-forme fournissant des informations actualisées et globales sur les statistiques économiques, les politiques et les réglementations, le contexte d'investissement, la demande sur le marché et les projets des deux pays, selon le chef de cette zone industrielle qui compte actuellement plus de 60 entreprises chinoises.
Cette plate-forme devrait servir de passerelle pour créer un partenariat efficace entre les entreprises chinoises et thaïlandaises fondé sur leur demande et leur offre, a ajouté M. Xu.
A titre d'exemple, en tant que pays tropical, la Thaïlande est un pays producteur et exportateur de riz, de manioc, de caoutchouc et de fruits très important, tandis que la Chine est une grande importatrice de ces produits agricoles.
Actuellement, le gouvernement thaïlandais met l'accent sur l'utilisation de technologies de pointe dans la préparation et la conservation de la viande, des fruits, des légumes et des cultures alimentaires ainsi que dans la production de boissons à base de fruits.
Le gouvernement et les entreprises de Thaïlande veulent en savoir plus sur la situation du marché chinois, en particulier en ce qui concerne ces produits, afin d'élargir la coopération avec les entreprises chinoises et d'augmenter leur part de marché en Chine, a noté M. Xu. En outre, la Thaïlande cherche à renforcer son industrie automobile en tant que plus grand fabricant automobile de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est).
Néanmoins, les entreprises thaïlandaises n'ont pas le savoir-faire pour fabriquer les moteurs et les unités de transmission et de commande électronique d'une berline, alors que les entreprises chinoises sont plus avancées dans ces domaines, a indiqué M. Xu.
Or, les deux pays doivent accéder à suffisamment d'informations pour déceler les opportunités d'investissement dans ces industries et rendre la coopération possible, a-t-il souligné.
De plus, le gouvernement thaïlandais encourage les investissements étrangers dans les programmes en lien avec les hautes technologies et les nouvelles technologies, les ressources humaines, les installations publiques et les infrastructures, la prévention de la pollution et la protection de l'environnement, a-t-il précisé.
Jouissant d'avantages dans un grand nombre de ces domaines, les entreprises chinoises souhaiteraient être mieux informées des politiques préférentielles, des incitations fiscales, du système juridique, des coûts de main-d'oeuvre et d'autres renseignements concernant la Thaïlande avant d'investir dans le pays, a conclu l'entrepreneur.