Dernière mise à jour à 08h24 le 08/09
Les analyses sur l'économie chinoise, faites ces dernières semaines en France et plus généralement dans le monde occidental, "pèchent souvent par surréactivité voire joie maligne", a indiqué l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin dans un discours prononcé lundi à Paris.
A travers ces remarques, M. Raffarin réfute les méfiances voire diffamations sur l'image économique de la Chine apparues sans cesse depuis la fin du mois d'août suite aux flucturations du marché boursier chinois, qui n'ont point touché les fondements de l'économie chinoise.
Ces analyses "extrapolent l'instant, la rupture sans suffisamment prendre en considération les facteurs lourds de l'économie chinoise, humains comme financiers, qui doivent rassurer sur la capacité des responsables chinois à piloter l'économie et ses changements de cap", a souligné M. Raffarin lors de la 6e édition du Sommet des entrepreneurs qui a débuté le même jour.
Selon M. Raffarin, la Chine apporte sa contribution à sa mesure au monde en sachant concilier ses intérêts natiaonaux avec une approche globale et régionale, alors que le monde est en mouvement rapide et l'économie mondiale est moins forte que prévue.
Il faut que l'Europe cesse de considérer trop souvent que les investissements chinois sont "porteurs de risques", lorsque la Chine n'achète plus seulement les bons du trésor américain, mais aussi lance des investissements de plus en plus à l'extérieur, a souligné M. Raffarin.
Les choses évoluent dans le bon sens mais beaucoup restent à faire, a-t-il indiqué, ajoutant que la mixité de ces investissements est un moyen de dépasser ces craintes.
Les initiatives chinoises comme "la Ceinture et la Route" et la Banque des BRICS sont dans le sens de la promotion d'intérêts communs, a indiqué l'ancien Premier ministre français, exprimant aussi ses joies pour la participation de la France et d'autres pays européens à la Banque asiatique d'investissements pour les infrastructures (BAII).
Cette participation est une occasion commune de contribuer au développement de l'Aise et ainsi de créer des marchés nécessaires pour les entreprises européennes et chinoises, a dit M. Raffarin, ajoutant que l'Afrique offre aussi un champ de coopération immense entre la Chine et l'Europe.